Le policier, l'abattoir et l'enquête de l'IPGN

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avec AFP

Une enquête préliminaire a été ouverte à l'encontre d'un responsable policier du Val-d'Oise soupçonné d'avoir bénéficié de billets d'avion payés par le gérant d'un abattoir fermé après une série de graves dysfonctionnements, a-t-on appris lundi de sources concordantes. L'enquête, ouverte voilà quelques semaines par le parquet de Pontoise et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices), vise des faits de "recel d'abus de biens sociaux" mais pas de "corruption", ont précisé ces sources, confirmant une information du Parisien.

Selon une source proche du dossier, le policier, ancien numéro 2 du service départemental de l'information générale (SDIG) du Val-d'Oise, aurait bénéficié de billets d'avion pour le Maroc payés par la société du chef d'entreprise, sous le coup d'une procédure judiciaire. Ces billets, destinés à lui-même et à plusieurs membres de sa famille, représentent un montant total de 800 euros, a précisé cette source. "L'enquête n'a pas mis au jour à ce stade de contreparties" accordées par le fonctionnaire de police "au gérant de l'abattoir", a-t-elle ajouté.

Contactée par l'AFP, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Val-d'Oise a confirmé que l'IGPN avait été saisie mais s'est refusée à tout autre commentaire sur l'affaire, l'enquête préliminaire étant "toujours en cours". L'abattoir concerné, situé à Abeigles, dans le Val-d'Oise, avait été fermé en mai 2012 après la découverte de plusieurs tonnes de carcasses d'ovins enterrées en toute illégalité à l'arrière du bâtiment, et recouvertes par une vaste dalle de béton.