Jugée pour avoir congelé son compagnon

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Assiya Hamza , modifié à
Une quinquagénaire avait dissimulé la mort de son concubin pendant 18 mois, à Lyon.

Un congélateur en guise de cercueil. Guylaine Collober comparaît mardi devant la cour d’Assises du Rhône pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" après le décès de son compagnon, retrouvé congelé en août 2010 à Lyon, raconte Le Progrès.

Entre Guylaine Collober et Jean-François Poinard, l'amour était passionnel. La quinquagénaire et l'ex-restaurateur lyonnais s'étaient rencontrés au milieu des années 2000 à Cannes, peu de temps après le divorce de celle qui est désormais dans le box des accusés. Très vite, le couple bascule dans une relation à "huis clos" faite de reproches et de jalousies, raconte le quotidien régional. Mais, le 9 novembre 2008, tout bascule.

Une déficience cardiaque en cause

Une dispute de trop. Guylaine Collober est hors d'elle. Elle reconnaît avoir donné un coup de poing dans la poitrine de son compagnon. Un coup suffisamment violent, selon l'autopsie, pour lui casser une côte mais pas provoquer la mort de Jean-François Poinard. Pour les médecins légistes, la cause de son décès est liée à une déficience cardiaque.

Elle imite sa signature pendant 18 mois

Mais, après la mort de son compagnon, Guylaine Collober décide de ne rien dire et de conserver sa dépouille. Dès le lendemain, elle achète un congélateur qu'elle installe au milieu du salon de son appartement et "inhume" Jean-François Poinard, vêtu d'un simple pyjama. Ce scénario dure 18 mois car la quinquagénaire prend soin d’imiter la signature de son conjoint pour payer le loyer mais aussi pour encaisser sa retraite. Le 12 août 2010, la fille de l'accusée prévient finalement la police.

Le procès doit s'achever jeudi. Elle risque jusqu’à 20 ans de réclusion. Le verdict en attendu dans la soirée.