Grenoble: une cache d’armes dans un bar

© MAXPPP
  • Copié
Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le patron du bar, situé dans le quartier de la Villeneuve, a été mis en examen mercredi.

Le patron d'un bar où a été retrouvée une cache d'armes à Grenoble, dans le quartier de la Villeneuve, théâtre de récentes violences urbaines, a été mis en examen mercredi soir et placé en détention provisoire. Présenté en fin d'après-midi à une juge d'instruction, il a été mis en examen pour "détention d'un dépôt d'armes de la première, quatrième ou sixième catégorie par personne ayant déjà été condamnée", un délit passible de dix ans de prison, a précisé la vice-procureur de Grenoble Pascale Girardon.

Les policiers ont notamment saisi un pistolet-mitrailleur de marque Uzi, du même type que celui utilisé par le braqueur Karim Boudouda, décédé le 16 juillet lors d'un échange de tirs avec la police après avoir dérobé la caisse du casino d'Uriage-les-Bains. Ils ont également trouvé trois pistolets-automatiques et "un peu moins d'une centaine de douilles, à la fois utilisées et non utilisées, correspondant pour certaines à des calibres d'armes de guerre", selon Pascale Girardon.

Entraînement aux tirs

L'homme de 44 ans, cousin germain du braqueur tué, a affirmé aux enquêteurs "qu'un jeune lui a déposé un sac avec des armes il y a plusieurs semaines, que ces armes ne sont pas à lui, et que cette personne aurait oublié de récupérer les armes", selon le parquet. Alors que les enquêteurs soupçonnent que l'établissement ait pu servir de lieu d'entraînement au tir, l'homme interpellé "explique qu'il avait un fusil de chasse, qu'il a pu tirer avec et que d'autres gens ont pu tirer", a ajouté la représentante du parquet.

La mort de Karim Boudouda avait provoqué trois nuits de violences à la Villeneuve, du 16 au 18 juillet, au cours desquelles les policiers ont été la cible de tirs à balles réelles. Trois autres enquêtes sont en cours concernant le vol à main armée du casino, l'usage des armes par les policiers dont l'Inspection générale de la police nationale a été saisie et une dernière autour de menaces de mort visant des policiers.