Flash-ball : "il avait son œil dans sa main"

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avec Guillaume Biet , modifié à
- Le frère de l’adolescent blessé par un flash-ball à Audincourt demande justice.

"Il m’a téléphoné pour me relater ce qui est arrivé. Il m’a dit ‘écoute, j’ai perdu mon œil’". C’est ainsi que le frère du lycéen de 17 ans blessé lundi par un flash-ball, à Audincourt, dans le Doubs, a raconté les faits, jeudi sur Europe 1. "Quand je suis arrivé, j’ai pu constater. Il avait son œil dans la main", ajoute-t-il.

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Les faits sont survenus lors d’une rixe à coups de barres de fer entre bandes rivales. Cinq fonctionnaires de la police municipale et nationale étaient intervenus, et un tir de flash-ball est parti.

La famille de la victime assure que le jeune homme n’avait rien à voir avec cette bagarre. Selon elle, il attendait simplement le bus avec un ami.

"Il était à moins d’un mètre"

Il était sur le point de perdre connaissance, il voulait être fort, tout garder en mémoire. Il savait qu’il était victime d’une injustice", témoigne le frère de la victime.

Alors que la police des polices enquête, il assure que l’adolescent est innocent. "Il se souvient du flash-ball qui était en face de lui, la personne était à moins d’un mètre. Pour atteindre l’œil, il faut viser. Il voulait lui régler un compte, c’est criminel ce qu’il a fait".

"Nous ne voulons pas d’histoires"

Affirmant l’innocence de son frère, il attend beaucoup de l’enquête. "J’ai toute confiance en la justice, il y a de mauvais policiers, il y en a de très bons, et ce sont ceux-là qui vont mettre au jour ce qui s’est passé. Notre famille ne veut aucune histoire, elle veut juste le calme", affirme-t-il.

Mercredi, l’avocat de la victime, Alain Dreyfus-Schmidt a parlé d’une "bavure policière". L'Inspection générale de la police nationale, l'IGPN, a reconnu mardi qu'un policier avait fait usage de son flash-ball, sans pouvoir affirmer que ce tir était à l'origine des blessures du jeune homme. La scène a été filmée par des caméras de vidéosurveillance.