Feux d'artifices : la prudence s'impose

© MAXPPP
  • Copié
La douane française a saisi plus de 160.000 feux non conformes en deux mois.

A l'approche du 14 juillet, la vigilance est de mise autour des feux d'artifice. Les douaniers français ont saisi au cours des deux derniers mois plus de 160.000 feux d'artifice non conformes, d'après la direction des douanes. 113.000 d'entre eux ont été déclarés dangereux. Les pétards sont concernés.

"Non-conformités nombreuses et alarmantes"

En quelques semaines, 1.200 tonnes de marchandises ont été ciblées. L'essentiel des contrôles ont été réalisés au Havre, à Pont d'Ain, Périgueux, Avignon, La Roche-sur-Yon et Auxerre. Selon les douanes, "l'objectif est, à l'approche des fêtes du 14 juillet, de réaliser des contrôles renforcés sur ces produits afin d'empêcher la mise sur le marché d'artifices dangereux".

Selon les douanes, "les non-conformités révélées par les analyses sur les marchandises interceptées sont nombreuses et alarmantes". Les douanes citent notamment une durée de la phase d'allumage inférieure aux prescriptions, une altitude lors du lancement inférieure aux limites prévues, un niveau sonore supérieur aux normes imposées ou l'absence de mentions obligatoires comme les distances de sécurité à respecter.

Ne pas faire comme Balotelli

Chaque année, plusieurs dizaines de personnes sont blessées en France par des feux d'artifice non conformes aux normes en vigueur. Mais il n'y a pas que chez nous que cela arrive. Au Canada, mardi, deux pompiers volontaires ont été brûlés aux mains et au visage après avoir allumé les derniers artifices du feu tiré à l'occasion de la Saint-Jean. "On est partis pour allumer le feu et ça a fait comme une bombe. Le feu s'est jeté sur nous", a expliqué l'une des deux pompiers à La Presse.

Preuve de la puissance des feux d'artifice, l'accident survenu mardi dans une entreprise de fabrication de feux d'artifice de Foissiat, dans l'Ain. Deux personnes ont été blessées au visage et aux mains dans l'explosion accidentelle de l'entrepôt, rapporte Le Progrès. Le violent incendie qui a suivi a détruit tout le stock de l'entreprise, ajoute le quotidien régional.

Mais il y a aussi des accidents bêtes. Ce fut le cas de Mario Balotelli, au mois d'octobre dernier. Le footballeur italien avait mis le feu à sa maison après une erreur de manipulation de feux d'artifices. Le joueur tirait le feu depuis sa salle de bain avec quatre amis lorsqu'une serviette de bain s'est embrasée, nécessitant l'intervention des pompiers.

Quelques conseils s'imposent

Alors, à deux semaines de la Fête nationale, Isabelle Quenin a rappelé sur Europe 1 les trois grands principes à respecter avant de tirer un feu d'artifice chez soi.

1. Prévenir sa mairie. Au moins quinze jours auparavant, il faut signaler son intention à sa mairie si le poids total des artifices dépasse 35 kg. Il est également possible de tirer un feu d'artifice d'un lieu public, comme une plage par exemple.

2. Prévenir son assurance. Généralement, les contrats multirisques habitations ne couvrent pas ce genre de problème. Mieux vaut appeler son assureur pour s'en informer et prévoir, le cas échéant, une extension de garantie.

3. Bien lire le mode d'emploi. Le visage et les mains sont les plus touchés dans les accidents d'artifices. Il faut les allumer avec une mèche et non un briquet, et bien se renseigner sur la fusée que l'on tire. Il en existe quatre catégories, déterminées par la puissance de l'engin.

En moyenne, un feu d'artifice acheté pour être tiré de manière artisanale coûte 99 euros pour une minute et demi, et 299 euros pour cinq minutes.