Elle vit un cauchemar dans un ascenseur

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Une Parisienne agressée en rentrant chez elle a été bloquée 20 minutes avec son assaillant.

Ca ressemble à un cauchemar. Une jeune femme, qui rentre tard le soir chez elle, un agresseur qui tente de la violer et la traîne dans l’ascenseur, les portes qui se bloquent, la police qui arrive vingt minutes plus tard. Vingt minutes au cours desquelles la victime et son agresseur se retrouvent coincés ensemble, dans un espace exigu, sans possibilité de sortie.

Ce n’est pas un cauchemar, mais l’histoire de Laure (le prénom a été changé) que relate Le Parisien mercredi. En rentrant chez elle, près de la porte de Champerret (XVIIème arrondissement) dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 3h45, cette Parisienne de 25 ans est agressée dans son hall d’immeuble par un homme qui la frappe au visage et la fait tomber.

"L’agresseur saisit ensuite les cheveux de sa victime avant de la traîner jusque dans l’ascenseur", relate le journal. Laure se débat, hurle pendant que son assaillant lui arrache ses collants pour tenter de la violer. Alertée, une voisine appelle la police.

Quinze jours d’ITT

Vingt minutes plus tard, plusieurs policiers constatent que les portes de l’ascenseur dans lequel se trouvent Laure et son agresseur sont bloquées. "Les policiers ont pu entrouvrir les deux battants avant de voir l’agresseur, qui tentait de se cacher derrière sa victime. Cette dernière était très choquée et avait le visage en sang", raconte une source proche de l’enquête au Parisien. Les pompiers sont appelés pour débloquer l'ascenseur.

La jeune femme a été hospitalisée avec une fracture du nez et de nombreuses plaies au visage. Quinze jours d’interruption totale de travail (ITT) lui ont été prescrites.

Quant à son agresseur, Marian P., 28 ans, il a été placé en garde à vue dans les locaux du 1er district de police judiciaire (DPJ). Après avoir nié au départ la tentative d’agresssion sexuelle, il a fini par reconnaître les faits.

Une autre agression quelques heures plus tôt

Les policiers découvrent lors de leur enquête que ce sans domicile-fixe de nationalité roumaine n’en était pas à sa première agression ce jour-là. Quelques heures plus tôt, près de Châtelet, une femme de 31 ans avait réussi à prendre la fuite, après avoir été délestée de son iPhone. Lequel a permis aux enquêteurs de remonter à cette deuxième affaire.

Déféré devant un juge d’instruction, le jeune homme a été placé en détention provisoire et mis en examen pour "violences volontaires" et "tentative d’agression sexuelle".