"Drogue à gogo" chez Dodo

Une prostituée assure que des fille mineures travaillent pour Dodo la Saumure.
Une prostituée assure que des fille mineures travaillent pour Dodo la Saumure. © REUTERS
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avec Lionel Gougelot, correspondant d'Europe 1 dans le Nord , modifié à
-Une prostituée assure que des filles mineures travaillent pour Dodo la Saumure.

On l'a découvert dans l'affaire du Carlton de Lille sous le nom de Dodo la Saumure. Le proxénète belge, qui s'appelle en fait Dominique Alderweireld, aurait dû jugé jeudi devant le tribunal correctionnel de Tournai, mais son procès a été repoussé au 1er mars. Celui qui se vante de faire travailler 160 "filles" dans sa douzaine de "maisons de débauche" est soupçonné d'avoir profité de la "situation vulnérable" de plusieurs prostituées et d'avoir été en possession ou vendu de la cocaïne. Linda, une prostituée de Dodo confirme ces accusations sur Europe 1.

Pas de papiers pour travailler en Belgique

La jeune femme assure que certaines filles qui travaillent dans les établissements de Dodo n'ont pas les papiers nécessaires pour travailler en Belgique. "Une fille peut avoir une carte de séjour espagnole alors qu'elle vient de Bolivie. Il y en a une qui vient de Roumanie mais qui vit en Turquie. Elles ont des papiers pour travailler dans leur pays ou dans certains pays, mais pas en Belgique", explique Linda.

"Il y avait des filles sans papiers" :

Dodo la Saumure a toujours affirmé que les filles qui travaillent pour lui sont toutes majeures. Une affirmation que dément Linda. La prostituée a indiqué à Europe 1 avoir entendu parler d'une jeune mineure de 16 ans, employée par le proxénète. "Mais maintenant, il y a des jeunes filles de 16 ans qui font beaucoup plus. Il n'y a qu'en voyant leur date de naissance sur leurs papiers qu'on voit qu'elles ne sont pas majeures", nuance-t-elle.

"J'ai rencontré beaucoup de drogues"

Enfin, Linda est formelle : de la drogue circule dans les maisons tenues par Dodo la Saumure. "J'ai rencontré dans certains établissements beaucoup de drogues, je dirais même que c'était 'drogue à gogo'", raconte-t-elle.