Bretagne : des Taser pour éviter les coups

Le patron des gendarmes bretons en a assez que ses hommes se fassent agresser par des gens saoûls.
Le patron des gendarmes bretons en a assez que ses hommes se fassent agresser par des gens saoûls. © MAXPPP
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avec François Coulon
Le patron des gendarmes bretons en a assez que ses hommes se fassent agresser par des gens saoûls.

Il en a pourtant vu d'autres sur la Côte d'Azur où il était auparavant affecté. Mais le général Alain Giorgis, grand patron de la gendarmerie en Bretagne, est effaré par le nombre d'agressions essuyées par ses hommes. Et à chaque fois, un dénominateur commun : l'alcool. Il a décidé d'équiper toutes les unités "de Taser", les pistolets à impulsion électrique.

170 agressions en moins d'un an

Depuis le début de l'année, le général Giorgis a recensé pas moins de 170 agressions, dont 45 ont occasionné des blessures. La dernière en date remonte à seulement lundi. Un gendarme a été grièvement brûlé après qu'un jeune homme de 18 ans, qui avait bu, lui a lancé un cocktail Molotov.

Le général raconte également à Europe 1 un contrôle routier qui a mal tourné. "Les gendarmes ont été pris à partie par l'épouse, qui était passagère, et les deux fils, qui étaient également ivres. On eu droit à un pugilat avec blessures de gendarmes sur la voie publique. Et cela a réclamé une intervention d'une dizaine de gendarmes", explique-t-il.

Des pistolets à impulsion électrique pour se défendre

"Nos personnels sont confrontés à des gens violents", dénonce le général. "Un agression verbale peut rapidement tourner à un coup de couteau, voire plus", assure le militaire. Pour enrayer cette tendance, le général Giorgis a décidé de doter ses gendarmes de Taser "qui permet de neutraliser un individu violent rapidement", justifie-t-il.