Bousculé, Sarkozy ne portera pas plainte

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avec agences et Benjamin peter , modifié à
VIDEO - Le chef de l'Etat a été agrippé brutalement par un homme jeudi, en Haute-Garonne.

Le président Nicolas Sarkozy a été brutalement agrippé par un homme jeudi matin alors qu'il saluait des habitants lors d'une visite à Brax, en Haute-Garonne, en marge de l'assemblée générale des maires du département. Après cet incident, le chef de l'Etat a cependant fait savoir qu'il ne porterait pas plainte.

Nicolas Sarkozy a été agrippé par une des personnes du public :

Nicolas Sarkozy était en train de serrer les mains de personnes rassemblées derrière une barrière de sécurité lorsqu'un homme, qui faisait mine de tendre la main, l'a brusquement saisi par le col et l'a attiré vers lui en le déséquilibrant. "Il voulait lui mettre un coup de poing", a raconté Christine, témoin de la scène, au micro d'Europe 1.

Des officiers de sécurité se jettent alors sur l'individu et le plaquent au sol, tandis que Nicolas Sarkozy reprenait contenance et poursuivait son bain de foule.

Un homme présenté comme dépressif

Cet individu a été placé en garde à vue dans les locaux de la Section de recherche de gendarmerie d'Agen. Il s'agit d'un employé du conservatoire municipal d'Agen, âgé de 33 ans. Selon une source proche de l'enquête, il aurait voulu interpeller le président de la République sur l'intervention de troupes armées françaises en Libye.

L'homme est décrit comme discret et réservé. Une voisine, interrogée au micro d'Europe 1, le présente comme dépressif. "Il a fait une tentative de suicide, il vit tout seul et n'a pas de copine", précise la riveraine.

"L'Elysée ne souhaite pas intervenir"

"L'Elysée ne souhaite pas intervenir" après cette agression, a indiqué l'entourage du chef de l'Etat. Rompant avec la pratique de ses prédécesseurs, il avait pourtant porté à plusieurs reprises plainte depuis son élection, alors que ses fonctions de chef de l'Etat le rendent inattaquable pendant toute la durée de son mandat en vertu de l'immunité que lui confère l'article 67 de la Constitution. En cas de poursuites, l'agresseur de Brax est passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

Hermann Fuster comparaîtra vendredi après-midi en comparution immédiate au tribunal d'Agen.