Bijoutier de Nice : "c'est un cauchemar pour lui"

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avec Jean-Sébastien Soldaïni , modifié à
TEMOIGNAGE E1 - Yann Turk, le fils du bijoutier niçois évoque l'état d'esprit de son père, mis en examen pour homicide volontaire.

L'INFO. "La justice doit à chaque fois prévaloir". C'est en ces termes que François Hollande est revenu dimanche soir sur le drame de Nice. Mercredi dernier, ce bijoutier de 67 ans a tiré sur les deux braqueurs qui venaient de dévaliser son échoppe, tuant l'un d'eux. Il est aujourd'hui mis en examen pour homicide volontaire et a été placé en résidence surveillée, dans un lieu secret, avec un bracelet électronique. Pour lui témoigner son soutien, les bijoutiers de la région vont se réunir lundi à 14 heures Place Masséna à Nice, pour un rassemblement sans banderole, ni slogan. Le député-maire de la ville, Christian Estrosi (UMP), devrait être lui aussi présent.  

>> Quel est l'état d'esprit du bijoutier aujourd'hui ? Son fils, Yann Turk, se confie au micro d'Europe 1.

"Il ne voulait pas tuer".  "Je ne crois pas qu'il réalise encore. C'est un cauchemar pour lui", confie le fils du "bijoutier de Nice". "Il y a des moments où il reste vraiment pensif, dans son petit coin. Cela doit travailler dans sa tête", poursuit-il. Yann Turk continue de clamer que son père n'avait pas l'intention de tuer.

>> "Cela doit travailler dans sa tête" :

Bijoutier de Nice : "c'est un cauchemar pour lui"par Europe1fr

"Le but de son geste n'était pas de se faire justice ou vengeance. Ce n'était pas non plus par colère. Il s'est senti menacé de mort et a eu le réflexe de se défendre. Son objectif premier, quand il a commencé à tirer sur le deux roues, était d'endommager le véhicule, pour éviter qu'il ne s'échappe afin que la police les interpelle et qu'elle fasse son travail. Il ne voulait pas tuer qui que se soit", assure-t-il. Depuis le drame, la situation du bijoutier a suscité une vague de soutiens sans précédent, notamment sur le réseau social Facebook. Une mobilisation qui "touche" directement l'intéressé, explique son fils. "Il voit qu'il n'est pas le seul à se sentir dans l'insécurité et à devoir se protéger", conclut-il.