Bébés morts : le CHU de Chambéry mis hors de cause

L'hôpital de Chambéry a été le lieu du décès de trois nourrissons pendant le mois de décembre 2013.
L'hôpital de Chambéry a été le lieu du décès de trois nourrissons pendant le mois de décembre 2013. © MAXPPP
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Damien Brunon et Eve Roger avec AFP , modifié à
VIDEO - Marisol Touraine a annoncé que la contamination viendrait très probablement du laboratoire Marette.

L’INFO. Il n’y a quasiment plus de doute sur la mort de trois bébés à Chambéry en décembre 2013. Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a annoncé vendredi qu’une contamination dès la production par le laboratoire Marette des poches alimentaires était “l’hypothèse la plus probable”. Si certains dysfonctionnements ont été repérés dans le CHU de la ville, ils ne sont pas à l’origine de l’introduction de la bactérie très dangereuse dans les poches. La ministre a également annoncé la découverte d’un nouveau cas suspect datant de décembre 2012, portant à cinq le nombre de décès suspects.

Le CHU hors d’affaire. "L'inspection menée a écarté tout lien de causalité entre les dysfonctionnements observés à Chambéry et les décès", a souligné la ministre de la Santé lors d'une conférence de presse organisée pour donner les résultats d'une inspection conduite à l'hôpital.

Parmi les erreurs repérées, l’enquête a par exemple pointé l’utilisation d’une poche périmée sur un bébé. Elle note néanmoins que ce ne sont pas ces erreurs qui sont à l’origine de la contamination.

Quelques heures de dysfonctionnement. La ministre de la santé, sans mettre directement en accusation le laboratoire, a noté qu’ “un accident de production isolé survenu le 28 novembre au laboratoire Marette” était “l’hypothèse la plus probable”.

Selon Marisol Touraine, la contamination serait intervenue sur la chaîne de production pendant quelques heures, le temps de fabriquer la commande à destination de l’hôpital de Chambery. L’origine de la contamination sera néanmoins très difficile à établir.

Des déclarations réfutées par le laboratoire. Selon son avocat, "aucun élément ne permet en l'état d'imputer l'origine des germes au laboratoire Marette" dans les investigations de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Un nouveau cas suspect repéré. La ministre de la santé a également annoncé l’existence d’un cinquième cas suspect. La mort d’un bébé en décembre 2012 pourrait, elle aussi, être liéea à la contamination d’une poche alimentaire. Un cas datant de mars 2013 avait également été découvert mi-janvier. Pour ces deux cas, il sera néanmoins difficile d’établir un lien avec le laboratoire, selon le ministère.

Des chocs sceptiques. Tous les nourrissons sont décédés suite à la contamination de poches alimentaires par une bactérie très dangereuse inconnue jusque là. Ils ont tous succombé à des chocs sceptiques violents.

Suite à la découverte de ces cas, les autorités sanitaires avaient annoncé début janvier la suspension de la production du laboratoire Marette. L’ensemble de la production de l’entreprise a été gelée et les stocks de poches de nutrition ont été mis “en quarantaine”.

Si aucun cas concret n’a été repéré dans les 19 autres établissements fourni par le laboratoire, trois cas suspect de contamination ont été soulevés. Les enfants ont néanmoins survécu et vont bien désormais.

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