Affaire Péchenard : "c’est de la déstabilisation"

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Europe1.fr (avec Guillaume Biet) , modifié à
Jean-Claude Delage, du syndicat Alliance Police Nationale, défend Frédéric Péchenard.

"C’est ignoble. Cette affaire date de nombreux mois. Qu’aujourd’hui on exhume des cadavres éventuels des bas fonds, cela fait partie, à mon sens, d’une opération de déstabilisation", a accusé Jean-Claude Delage. Le secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale a ainsi pris la défense du chef de la police nationale, Frédéric Péchenard, accusé d’avoir accordé un passe-droit à son fils, interpellé pour ivresse et outrage.

"Le directeur général de la Police nationale est un grand flic, reconnu de tous, un homme intègre, loyal, reconnu même par ses adversaires comme quelqu’un de droit, qui à notre sens n’exercera jamais aucune pression dans une affaire", a poursuivi le syndicaliste.

"Je ne vois pas Frédéric Péchenard faire des passe-droit", a-t-il martelé :

"S'il y avait eu pression cela se saurait"

Le secrétaire général d'Unité police SGP-FO, le premier syndicat de gardiens de la paix, a également témoigné de son étonnement. Nicolas Comte s'est dit "surpris" que cette "affaire sorte maintenant" et "par la tournure qu'elle prend".

Même son de cloche du côté de Synergie, le deuxième syndicat d'officiers. Pour Patrice Ribeiro, son secrétaire général, "s'il y avait eu pression cela se saurait" et "tout le monde était au courant de cette histoire". Lui aussi s'est dit "surpris qu'elle "sorte deux ans après".

Dans la nuit du 17 au 18 février 2009, le fils du Directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Péchenard, est interpellé sur les Champs-Elysées, à Paris. Le jeune homme de 16 ans est en état d'ivresse et n'hésite pas à insulter l'agent qui le contrôle. Il est donc conduit au commissariat du VIIIème arrondissement de Paris, "avant d'être rapidement libéré". Une décision qui, selon Le Parisien, serait liée à l’intervention du chef de la Police.