Villeneuve-de-Berg dit "au revoir" au gaz de schiste

Le village de Villeneuve-de-Berg est l'épicentre de la contestation contre l'exploitation du gaz de schiste.
Le village de Villeneuve-de-Berg est l'épicentre de la contestation contre l'exploitation du gaz de schiste. © Europe1
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Damien Brunon et Jean-Sébastien Soldaïni, envoyé spécial à Villeneuve-de-Berg , modifié à
EN IMAGES - Depuis 2011, le village d'Ardèche est l’épicentre de la mobilisation contre le gaz de schiste. Vendredi, les habitants étaient à la fête.

Alors que le Conseil constitutionnel a validé vendredi la loi qui interdit l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, confortant ainsi les défenseurs de l'environnement, plongée à Villeneuve-de-Berg, un village "anti".  Sur les ronds-points, sur les balcons, sur les pare-brises, l’opposition de Villeneuve-de-Berg à l’exploitation du gaz de schiste est partout. Des affiches figurant des masques à gaz et des slogans “non au gaz de schiste”, même la mairie en arbore.

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Les craintes des habitants face à l’exploitation du gaz, elles sont liées au risque écologique mais aussi à la peur de voir le paysage défiguré. “Ce qu’on aurait pu voir venir très rapidement, si la loi avait été annulée, ce sont des derricks dans nos paysages agricoles”, explique Christophe, militant du village.

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Des milliers d’opposants. En 2011, le village avait réussi à rassembler entre 10.000 et 20.000 personnes pour se rallier à sa cause. Grâce à cette mobilisation, il était devenu l’épicentre de la lutte contre le gaz de schiste. Il faut dire qu’il se trouve en plein coeur d’une zone d’exploitation potentielle de 1.500 kilomètres carrés, un tiers du département de l’Ardèche.

Maintenant que la loi interdisant l'utilisation de la fracturation hydraulique est confirmée, les inquiétudes s’estompent. Les habitants restent tout de même mobilisés et avouent craindre un retour des entreprises pétrolières d’ici quelques années. Ils ont de toute façon averti : si des camions viennent pour forer, ils s’y opposeront par tous les moyens. Physiquement si il le faut.