Université : la rentrée encore plus chère

Le coût de la rentrée universitaire sera de 2.481,73 euros, selon une enquête publiée lundi par la Fage
Le coût de la rentrée universitaire sera de 2.481,73 euros, selon une enquête publiée lundi par la Fage © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Le coût de la rentrée universitaire sera de 2.481,73 euros, selon une enquête publiée lundi par la Fage.

Nouvelle hausse, nouveaux sacrifices. Le coût de la rentrée universitaire 2013-14 progresse de 2% à 2.481,73 euros, selon une enquête publiée lundi par la Fage, deuxième organisation étudiante, qui déplore une explosion du poste santé avec une "qualité de service en diminution constante". L'Unef, première organisation étudiante, proche du PS, doit publier elle aussi lundi sa propre enquête sur le coût de la vie étudiante.

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Le mois de septembre synonyme de sacrifices. "Le mois de septembre sera une nouvelle fois synonyme de sacrifices et de difficultés financières" pour les étudiants et leurs familles, pointe dans un communiqué le président de la Fage, Julien Blanchet. Et la hausse des dépenses liées aux études conduit "de plus en plus de jeunes issus des classes sociales les plus populaires à rester à la porte de l'université", regrette-t-il. "Le diplôme reste un rempart contre le chômage, mais encore faut-il y avoir accès".

La différence de prix du loyer. Il en coûtera en moyenne 2.370,95 à un étudiant de province, mais davantage à un étudiant d'Ile-de-France, 2.787,08 euros, en raison du niveau des loyers. La Fage prend en compte dans son calcul  les frais de la vie courante, mais aussi les dépenses spécifiques au mois de septembre comme les droits d'inscription,  la cotisation à la Sécurité sociale. Si le prix moyen du loyer stagne cette année, ce poste représente près de la moitié des dépenses en Ile-de-France, souligne la Fage, qui réclame des mesures plus fortes que l'encadrement des loyers à la relocation, ainsi qu'un développement du parc de logements des Crous, ou encore une réglementation plus adaptée pour la colocation.

La santé dans le viseur. Autre poste pointé, la santé, marqué par "des tarifs en augmentation constante et une qualité de service en diminution constante", indique l'organisation, évoquant la "vente de produits d'assurances inutiles" ou des "délais de remboursement ahurissants" qui peuvent "mettre en difficulté un étudiant sur plusieurs mois". L'organisation considère qu'il est "urgent de repenser le régime de Sécurité sociale étudiante". En décembre, un rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat avait jugé les mutuelles étudiantes complexes et peu efficaces.