Une Renault à 2.500 euros

Renault va lancer un véhicule trois fois moins cher que la Logan.
Renault va lancer un véhicule trois fois moins cher que la Logan. © Reuters
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avec Martial You , modifié à
Ce véhicule low cost pourrait être vendu uniquement sur Internet.

Le groupe Renault-Nissan va relancer la guerre des voitures très bon marché. Après le succès des modèles à bas coûts de la marque Dacia, l'alliance prépare un véhicule à 2.500 euros, d'après les informations dévoilées mercredi par La Tribune. Une voiture qui pourrait être vendue uniquement sur Internet, révèle Europe 1. En début d'après midi, le constructeur français a cependant démenti l'information du quotidien économique, tout en admettant travailler sur un petit modèle pour l'Inde. Tour d'horizon de ce que l'on sait sur ce projet.

A quoi ressemblera cette voiture ? Aucune information précise n'a filtré. Mais La Tribune rapporte qu'au dernier Salon de Francfort, Gérard Detourbet, le responsable de la gamme Entry (Logan, Sandero, Duster) chez Renault, avait confié qu'il planchait sur une voiture low cost de la même taille que la Renault Twingo (près de 3,60 mètres). Un véhicule de petit gabarit à bas coût qui avait vocation à se placer sur le marché brésilien. Rien ne dit cependant qu'il s'agisse du même projet que la voiture à 2.500 euros.

Vraisemblablement, il s'agira en tout cas d'un modèle minimaliste avec un petit moteur et zéro équipement de confort ou option.

Quel sera son prix ? L'alliance Renault-Nissan plancherait sur une plateforme et un moteur pour un modèle à 2.500 euros. Cette voiture ultra-économique coûterait ainsi près de trois fois moins cher que la version de base de la Dacia Logan en France (près de 7.700 euros).

Elle viendrait ainsi concurrencer la Nano, cette petite voiture lancée par le constructeur indien Tata, et vendue aujourd'hui près de 2.900 dollars, soit 2.100 euros. Pourtant, jusqu'à maintenant, "la voiture la moins chère du monde" est un échec commercial. Tata n'en vend qu'environ 50.000 exemplaires par an.

A quels marchés sera-t-elle destinée ? Dans un premier temps, cette voiture sera réservée aux marchés émergents. Les objectifs du constructeur seraient de s'implanter en Inde, dont le marché automobile n'en est encore qu'à ses balbutiements, et de conquérir les classes moyennes du Brésil ou d'Europe centrale. A terme, ces véhicules pourraient aussi se retrouver chez les concessionnaires européens.

Où sera-t-elle construite ? Ces modèles ultra-économiques seront fabriqués dans les pays émergents, où les coûts de main d’œuvre sont particulièrement compétitifs. Pas un seul emploi ne devrait être créé en France.

Comment seront-elles commercialisées ? Le groupe Renault-Nissan réfléchit actuellement sérieusement à vendre ce nouveau modèle uniquement via Internet, d'après les informations d'Europe 1. Un peu à la manière de Dacia, qui va tester en Italie la vente par Internet. L'objectif est de réduire les frais de gestion en ajustant au mieux l'offre et la demande. Le but est également de supprimer un intermédiaire pour limiter les prix. En première ligne : les concessionnaires qui font de toute façon très peu de marges sur les modèles low cost.

Qui pilotera le projet ? Selon La Tribune, Gérard Detourbet doit prendre les rênes d'une équipe commune Renault-Nissan qui développera l'ensemble des modèles d'entrée de gamme du groupe.