Un sommet de préparation à Bruxelles

La question des euro-obligations figure au menu du dîner informel prévu mercredi soir à Bruxelles.
La question des euro-obligations figure au menu du dîner informel prévu mercredi soir à Bruxelles. © REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les dirigeants des 27 pays de l'Union se retrouvent mercredi pour un dîner informel.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont se retrouver autour d'une table mercredi soir. Cette rencontre informelle à Bruxelles a pour but de préparer le sommet prévu les 28 et 29 juin, avec au menu l'articulation entre croissance et discipline budgétaire. Dans son invitation, le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a encouragé les dirigeants à évoquer "sans tabou" les options pour relancer la croissance en Europe.

Il y a urgence : dans ses dernières prévisions, publiées mardi, l'OCDE (organisation de coopération et de développement économiques) prévoit une zone euro "sans croissance" cette année. Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a de son côté appelé les dirigeants de la zone euro à "faire plus pour soutenir la croissance". 

Les euro-obligations en plat de résistance

Le plat de résistance de ce dîner pourrait bien être la question de la création d'euro-obligations, objet d'un désaccord entre la France et l'Allemagne. Ces titres de dettes communs à toute la zone euro, avec un seul taux d'intérêt, serviraient à financer les budgets nationaux.

Pierre Moscovici, ministre des Finances, a rappelé que Paris allait "mettre sur la table" toutes les solutions, laissant entendre que François Hollande pourrait plaider pour la création de ces euro-obligations.

Position "ferme" de l'Allemagne

Mais Berlin n'en veut pas, et l'a rappelé de façon claire. "C'est notre position ferme et cela le sera aussi en juin", a prévenu un responsable du gouvernement allemand. Ces titres de dettes communs aux pays de la zone euro sont, selon lui, illégales au regard des traités européens.

Pas de quoi décourager Pierre Moscovici, qui reconnaît bien un "désaccord majeur", mais souligne qu'il existe des "compromis possibles". François Hollande, lui, a d'ores et déjà prévenu qu'il n'abordait pas le sommet "dans un souci de conflit". 

Pas de décisions définitives

Au dessert, un autre thème pressant pourrait aussi arriver sur la table : la Grèce. Et la santé des banques espagnoles, autre grand sujet d'inquiétude, devrait aussi être abordée.

Rien de définitif n'est toutefois attendu mercredi soir, a précisé Herman Van Rompuy : "l'idée n'est pas, à ce stade, de tirer des conclusions ou de prendre des décisions, mais de se préparer politiquement de la meilleure manière possible à des décisions".