Trichet, "confiant dans l’avenir de l’euro"

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Le président de la BCE a défendu sur Europe 1 "la sagesse budgétaire" nécessaire au sein de l’UE.

"Je suis plus que confiant dans l’avenir de l’euro. Ce qui a été en cause, c’est la politique menée par les différents gouvernements au sein de la zone euro", et non pas la monnaie commune. C’est le message qu’a tenu à faire passer Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), mercredi sur Europe 1.

"Dieu sait si j’ai eu des conflits pour que le pacte de stabilité soit respecté, pour qu’ils se surveillent mieux les uns les autres et pour qu’ils prennent leurs responsabilités lorsque la stabilité financière de la zone euro était en cause", a-t-il ensuite ajouté, en faisant référence aux dérapage des déficits publiques en Europe.

Pour une "sagesse budgétaire"

"Ce que nous réclamons, ce que nous avons toujours réclamé (…), c’est la sagesse budgétaire", a avancé Jean-Claude Trichet, qui considère que "nous avons besoin de renforcer la surveillance des politiques menées par les uns et les autres sur le plan budgétaire, sur le pan des coûts de l’économie en général et sur les réformes structurelle. C’est capital."

"Revenir à une situation durable et soutenable en matière de finances publiques est essentiel pour la croissance", a-t-il ensuite ajouté.

"Notre direction, c’est la stabilité des prix"

"On nous considérait comme étant ultra-orthodoxe, aujourd’hui tout le monde voit que la sagesse budgétaire est nécessaire, indispensable", a poursuivi Jean-Claude Trichet, qui y voit la condition nécessaire pour conserver une monnaie stable.

Avec la crise, "nous n’avons pas changé notre politique monétaire", s’est défendu le président de la BCE, ajoutant : "Nous ne faisons pas fonctionner la planche à billets. Notre objectif, c’est la stabilité des prix à moyen et long terme".

"En terme de stabilité des prix, sur 12 ans d’euro, nous avons donné à nos concitoyens européens la stabilité, moins de 2%" (d’inflation), a-t-il ajouté.

Jean-Claude Trichet s’est donc voulu rassurant, avant d’aborder la crise grecque : "Nous allons voir, il faut rester vigilant". "La Grèce doit elle-même appliquer rigoureusement le plan de redressement qu’elle a décidé".

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