Sur quoi le G20 s'est-il engagé ?

Nicolas Sarkozy a souhaité qu'une taxe sur les transactions financières soit mise en place dans dès 2012.
Nicolas Sarkozy a souhaité qu'une taxe sur les transactions financières soit mise en place dans dès 2012. © Maxppp
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avec agences , modifié à
Paradis fiscaux, banques, croissance..., Sarkozy a livré vendredi les conclusions du sommet.

Crise de la zone euro oblige, la feuille de route du sommet des pays du G20 réunis à Cannes depuis jeudi a été quelque peu chamboulée. Les chefs d'Etat et de gouvernement des principaux pays riches et émergents ont toutefois annoncé quelques engagements. Paradis fiscaux, régulation financière, croissance…Europe1.fr passe en revue les conclusions du G20, présentées par Nicolas Sarkozy en clôture du sommet vendredi.

BANQUES

Vers un contrôle des bonus. Le G20 s'engage à contrôler "en continu" les bonus distribués par les banques, en désignant les "lacunes" dans le respect des normes internationales.

Une liste de 29 banques systémiques publiée. Le président français a garanti que le Conseil de stabilité de financière publiera une liste de 29 grandes banques systémiques, qui de par leur taille représentent un danger pour l'ensemble de l'économie en cas de faillite. Les régulateurs ont effet identifié au total 29 banques rentrant dans cette catégorie, et vont leur imposer une série de mesures pour les renforcer. Parmi ces établissements, figurent les banques françaises BPCE, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, a précisé le président français.

TRANSACTIONS FINANCIERES

Vers des taux de change plus souples. Les pays du G20 sont convenus vendredi d'aller "plus rapidement" vers des taux de change plus flexibles dans le cadre d'un plan d'action global pour l'économie, qui invite aussi ceux d'entre eux qui disposent d'importants excédents à réorienter leurs efforts vers la croissance interne.

La taxe financière dans le texte final." Nous reconnaissons les initiatives prises dans certains de nos pays pour taxer le secteur financier à des fins diverses, dont une taxe sur les transactions financières entre autres pour soutenir le développement", peut-on lire dans le communiqué final du G20, dans lequel il est précisé que certains pays "sont prêts à étudier certaines de ces options"Nicolas Sarkozy a par ailleurs souhaité qu'une taxe sur les transactions financières soit mise en place dans les pays de l'Union européenne "dès l'année 2012", en conclusion du sommet des pays du G20.

CROISSANCE

Vers une augmentation de la production agricole. Les pays du G20 s'engagent à "augmenter durablement la production et la productivité agricole" et à renforcer, sur le principe, la transparence des marchés des matières premières agricoles. "Pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre plus de 9 milliards de personnes d'ici à 2050, il est estimé qu'une augmentation de 70% de la production agricole sera nécessaire sur la même période", indique le document provisoire.

Les pays en excédent soutiendront la croissance. Les membres du G20 s'accordent sur la nécessité pour les pays émergents en excédent de contribuer davantage à la croissance mondiale tout en insistant sur la nécessité pour le Fonds monétaire international de disposer des ressources suffisantes, selon le projet de communiqué final.

INSTITUTIONS

Ressources supplémentaires pour le FMI. Le G20 va accepter d'apporter des ressources supplémentaires au Fonds monétaire international (FMI) face à la crise en cas de besoin. Une décision sur les moyens pour y parvenir sera prise en février. Selon le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy, trois "options concrètes" doivent être définies par les ministres des Finances des grandes puissances riches et émergentes "d'ici leur prochaine réunion". Ce dernier a évoqué "des contributions bilatérales au FMI comme cela a été fait lors de la crise financière de 2009" et des émissions de droits de tirage spéciaux (DTS), une sorte d'actif de réserve créé par le Fonds, "pour des contributions volontaires". La troisième option serait une "entité spécifique créée au sein du FMI", alimentée par des contributions volontaires, a ajouté Herman Van Rompuy.

Renforcement du Conseil de stabilité financière (FSB). Le G20 a décidé de renforcer cette institution en la réformant "pour améliorer sa capacité à coordonner et à contrôler notre programme de régulation financière". Le FSB, qui a élu au G20 de Cannes son nouveau président, a été créé en 2009 pour répondre au danger posé par les grandes banques dites systémiques.