Sarkozy au chevet des artisans

Le candidat Nicolas Sarkozy a proposé lundi soir d'exonérer les artisans des charges sociales, tant qu'ils ne réalisent pas de chiffre d'affaires.
Le candidat Nicolas Sarkozy a proposé lundi soir d'exonérer les artisans des charges sociales, tant qu'ils ne réalisent pas de chiffre d'affaires. © MaxPPP
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FF avec agences , modifié à
Il promet une exonération de charges aux artisans tant qu’ils ne réalisent pas de chiffre d’affaires.

Le candidat Nicolas Sarkozy a proposé lundi soir lors de l’émission Paroles de candidats d'exonérer les artisans des charges sociales, tant qu'ils ne réalisent pas de chiffre d'affaires. Europe1.fr fait le point sur les conséquences de cette mesure si elle entrait en vigueur.

Que propose Nicolas Sarkozy ? Le candidat-président a promis l'exonération des charges pour les artisans tant qu’ils ne réalisent pas de chiffre d'affaires. Ce faisant, Nicolas Sarkozy mettra en place, s’il est réélu, un alignement social du secteur artisanal sur le régime de l’auto-entreprise.  "Vous ne paierez des charges qu'à la minute où vous aurez un chiffre d'affaires", a précisé Nicolas Sarkozy lundi sur TF1.

Combien ça coûte ? La mesure sera financée par l’impôt minimal sur les grandes sociétés annoncé par le président-candidat le 6 mars dernier. "C'est 250 millions d'euros que nous allons financer par l'impôt minimum sur les grandes sociétés", a indiqué Nicolas Sarkozy lundi soir.

Pourquoi prendre cette mesure ? Par cette proposition, Nicolas Sarkozy entend répondre aux critiques des artisans qui s’estiment victimes d’une concurrence déloyale de la part des auto-entrepreneurs.  De fait, ces derniers, dont le régime a été créé en janvier 2009 par le même Nicolas Sarkozy, ne paient pas de cotisations sociales tant qu’ils ne réalisent pas de chiffres d’affaires. "Les artisans seront traités exactement comme les auto-entrepreneurs", a affirmé le président-candidat.

Comment réagissent les artisans ? "C'est une mesure que l'artisanat attend depuis longtemps", se réjouit Jean Lardin, le président de l’Union professionnelle artisanale, au micro d’Europe 1. "On met l'entrepreneur devant une possibilité de faire face à ses charges. Alors que jusqu'à présent, avant même qu'il ait commencé à facturer, il se voyait prélever d'office les premières cotisations sociales", précise Jean Lardin.