SFR sera (bien) racheté par Numéricable

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avec AFP , modifié à
LA FIN DU FEUILLETON - L'offre de Numéricable s'élève au total à 17 milliards d'euros. Bouygues n'a pas été retenu.

Bouygues aura tout essayé. Mais le Conseil de surveillance de Vivendi a finalement choisi samedi "à l'unanimité" de retenir l'offre de Numéricable et sa maison-mère Altice pour le rachat de SFR. Depuis le début de l'affaire, Numéricable était favori par le groupe Vivendi. Le rachat de SFR par Numéricable s'élève au total à 17 milliards d'euros. Cet accord permet, par ailleurs, d’entériner le projet de mise en bourse de SFR.

Pas de concurrence possible avec Numéricable. Selon le Conseil de surveillance, l'offre de Numéricable "correspond au projet industriel le plus porteur de croissance, le plus créateur de valeur pour les clients, les salariés et les actionnaires, et répondant le mieux aux objectifs de Vivendi", a affirmé le groupe dans un communiqué. Enfin, le choix de Numéricable, au détriment de Bouygues, présente, selon Vivendi, "les risques les moins élevés en matière de concurrence". SFR et Numericable ne sont en effet pas présents sur les mêmes segments de marché et leurs activités sont complémentaires.

L'offre "la mieux équilibrée". "Vivendi a retenu l'option la mieux équilibrée entre le numéraire reçu immédiatement et la participation en titres lui permettant de bénéficier de la valorisation totale la plus élevée", a expliqué le groupe. Selon le communiqué, le Conseil de surveillance de Vivendi a ainsi "choisi de recevoir 13,5 milliards d'euros à la réalisation de l'opération ainsi qu'un complément éventuel de prix de 750 millions d'euros, puis de pouvoir céder ultérieurement sa participation de 20%. L'ensemble devrait représenter une valeur totale supérieure à 17 milliards d'euros". Cette offre a été nettement améliorée par la rapport à la proposition initiale.

Bouygues, amer, "prend acte". Dans un communiqué, le Conseil de Vivendi explique avoir bien étudié toutes les propositions, notamment celles de Bouygues. Le Conseil de surveillance a "procédé à un examen attentif des offres, ainsi que des courriers et documents que le Groupe Bouygues a pris l'initiative de lui adresser pendant cette période d'exclusivité", a précisé Vivendi. Bouygues a affirmé samedi prendre acte de la décision de Vivendi en soulignant que son projet présentait "les garanties les plus sérieuses". Ces derniers jours, Bouygues Telecom a en effet multiplié les offres alléchantes auprès du groupe Vivendi. Le troisième opérateur français a notamment proposé vendredi 15 milliards d'euros au groupe Vivendi.

Montebourg vigilant. Cette décision va à contre-courant de ce qu'attendait le gouvernement qui s'est ému ces dernières semaines de voir passer le deuxième opérateur français aux mains d'Altice, un groupe luxembourgeois coté à Amsterdam. Et dont le patron, Patrick Drahi, est un milliardaire franco-israélien qui vit à Genève depuis 15 ans. Le ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg, a donc affirmé samedi qu'il entendait "redoubler de vigilance" sur les engagements pris en terme d'emploi par Altice et Numericable. Le groupe a en effet assuré qu'il ne surrpimerait aucun emploi postérieurement à la fusion, sous quelque forme que ce soit.

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