Rigueur : Bercy se veut exemplaire

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Carole Ferry et , modifié à
INFO E1 - Pour convaincre les autres de l’imiter, Bercy veut supprimer 2.500 postes.

Le gouvernement doit dévoiler vendredi son budget pour l’année 2013, un exercice placé sous le signe de la rigueur. Outre l’augmentation de la fiscalité, l’Etat a prévu d’économiser 10 milliards, une diète que les ministères seront tentés d’éviter. En charge des finances de l’Etat, Bercy a donc décidé de montrer l’exemple en supprimant 2.500 postes. Les premiers postes d’économies commencent à être connus. Europe 1 lève le voile sur l'effort que devra fournir Bercy. 

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A Bercy : 100 postes. Pour montrer l’exemple, le coup de rabot pourrait concerner la tour centrale du ministère, Bercy. Une centaine de postes pourraient disparaître chez les agents chargés de mettre en musique les idées qui germent dans les ministères.

Dans les bureaux de douanes : 400 postes. Les douaniers sont en effet sous la responsabilité du ministère de l’Économie. Selon les syndicats, des bureaux sont menacés à Mulhouse, Caen, Clermont-Ferrand. Une information que dément la direction des douanes.

Dans les centres des impôts et Trésoreries : 2.000 postes. Près de 80 petites Trésoreries sont menacées de fermeture. Problème : ce sont ces trésoreries qui aident les maires des petites communes à établir leurs budgets.

Au total, ce sont donc déjà 2.500 postes qui seront supprimés, essentiellement des départs à la retraite non remplacés.

"C’est la désertification qui continue"

Les réactions à ces suppressions de postes imminentes ne se sont pas faites, surtout celles parmi les Trésoreries. "Je suis très inquiet puisque nous ne sommes que des petits élus, donc on travaille à côté. On n’a pas beaucoup de temps, on a besoin d’une trésorerie et de son percepteur pour nous aider à définir nos politiques en fonction des finances que l’on a", prévient Fabrice Chollet, maire de Saint Martin d’Auxigny, dans le Cher.

"Très honnêtement, c’est un service public qui ferme et on est très inquiet pour la Poste. La Trésorerie nous dit, ‘si on n’est plus là, on fera un dépôt à la Poste’. Mais s’il n’y a plus de Poste dans deux ans ?", s'inquiète cet élu d’une commune de 2.300 habitants, avant de conclure, désabusé : "Voilà, c’est la désertification qui continue".