Repas de Noël : gare à la facture !

Parmi les aliments traditionnellement consommés à Noël, seules les huitres devraient échapper à la hausse.
Parmi les aliments traditionnellement consommés à Noël, seules les huitres devraient échapper à la hausse. © MAXPPP
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Thomas Morel et Pascal Berthelot avec , modifié à
ENQUETE E1 - Le prix de l'assiette de Noël va cette année fortement augmenter.

Inviter ses proches pour fêter Noël est-il en passe de devenir un luxe ? Cette année, plus que les plats trop riches, c'est la facture qui risque d'être mal digérée. Dinde, champagne et autre foie gras ont en effet fortement augmenté, sous l'effet de l'envolée des prix des matières premières.

+ 10 % sur la volaille, + 5 % sur le foie gras. C'est la traditionnelle dinde de Noël qui devrait le plus faire grimper la note cette année. La faute au surcoût de l'alimentation des bêtes. "L'alimentation représente 50 % du prix de revient d'un canard", explique Xavier Gaudio, président du comité interprofessionnel du foie gras. "On leur donne à manger du blé, du maïs et des protéines. Or ces produits ont augmenté de 30 % cette année", s'alarme-t-il.

Des hausses qui seront intégralement répercutées sur le consommateur : le prix de la volaille devrait ainsi grimper de 10 %, à 33 euros contre 30 il y a un an, tandis que le bloc de foie gras devrait coûter 5 % de plus, à 27 euros contre 25 il y a un an.

+3 % sur le champagne. Pas question non plus de se rabattre sur le champagne. Lui aussi a augmenté par rapport à l'an dernier, de 3 % en moyenne. La bouteille, vendue 30 euros en moyenne à Noël dernier, en coûtera cette fois 31.

Certaines hausses injustifiées ? Pour Michel-Edouard Leclerc, le PDG du groupe de grande distribution du même nom, invité jeudi d'Europe1, certaines hausses de prix n'ont pas lieu d'être. "Les fournisseurs nous proposent des hausses tarifaires très élevées, en moyenne de 8 à 10%, surtout sur l'alimentaire. Ils évoquent la hausse des matières premières, parfois non justifiée, comme pour le café et le sucre dont les prix tombent."

Attendez les bonnes affaires ! Le patron de Leclerc a par ailleurs constaté une baisse flagrante de pouvoir d'achat chez les Français et donc de la consommation... Ce qui laisse augurer de "bonnes affaires" à venir dans les semaines qui viennent, avant Noël. "Les commerçant ne vont pas vouloir stocker toute leur marchandise, alors ils vont baisser les prix", assure-t-il.

Et mangez des huîtres... La bonne nouvelle pour les assiettes de Noël, c'est le prix des huîtres. Il devrait en effet rester inchangé par rapport à 2011, autour de neuf euros la douzaine. Une bonne nouvelle toute relative, car leur tarif reste élevé : l'année dernière, les prix avaient augmenté de 30 %, à cause de la mort de nombreux coquillages avant leur maturité.

* L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.