Renault : une affaire d'escroquerie ?

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avec Alain Acco , modifié à
Une information judiciaire pour escroquerie en bande organisée a été ouverte, dimanche.

A l'issue de 48 heures de garde à vue, Dominique Gevrey, l’un des responsables de la sécurité de Renault, a été déféré dimanche au parquet de Paris, avant d'être mis en examen pour "escroquerie en bande organisée". Il a été placé en détention comme l'avait réclamé le parquet, a précisé cette source.

Dominique Gevrey, sur lequel se focalisent les soupçons des enquêteurs de la DCRI, persiste à dire qu'il a bien une source, un informateur, dont il ne veut pas livrer l'identité. Il avait été arrêté vendredi à l’aéroport de Roissy alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion pour la Guinée.

Marc Tixador et Remi Pagnie remis en liberté

Deux autres responsables de la sécurité du constructeur automobile, Marc Tixador et Remi Pagnie, eux aussi interpellés vendredi et samedi, ont, pour leur part, été remis en liberté, sans charge retenue à ce stade contre eux.

Depuis le début de l’affaire, les trois responsables sécurité refusent de révéler le nom de l’informateur qui leur aurait assuré que trois cadres de l’entreprise avaient touché de l’argent sur des comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein. L’existence de ces comptes n’a pas toujours pas été établie officiellement. La direction de Renault, qui a reconnu avoir versé 250 000 euros pour ces informations, n’exclut pas d'avoir été victime d’une extorsion de fonds.

La semaine dernière, Renault a admis par l'intermédiaire de son directeur général délégué Patrick Pélata qu'il pourrait avoir fait erreur et avoir été victime d'une manipulation ou d'une escroquerie.