Renault : les termes du "deal"

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Sophie Amsili avec agences , modifié à
Le constructeur s'engage à ne fermer aucun site en échange de concessions des salariés.

L'accord. Renault et trois syndicats sur quatre ont signé mercredi l'accord dit de "compétitivité" qui prévoit une réduction des effectifs en échange d'une préservation de la production en France. Conclu après neuf mois de négociations, l'accord court jusqu'en 2016. Seule la CGT a refusé de s'y associer.

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Les concessions des syndicats

- Les salaires sont gelés en 2013.
- La durée du travail est allongée de 6,5%. Tous les salariés seront aux 35 heures, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
- 7.500 emplois seront supprimés d'ici à la fin 2016 via des départs non remplacés.
- La mobilité des salariés entre les sites est renforcée mais les syndicats ont obtenu qu'elle ne soit pas obligatoire. Elle se fera sur la base du volontariat.

La promesse de Renault

- Renault a promis de ne fermer aucun site en France jusqu'en 2016.
- Pour cela, le constructeur s'engage à augmenter de 180.000 le nombre de véhicules produits en France pour s'élever à environ 710.000 en 2016. Parmi ces véhicules, 80.000 proviendront des partenaires du constructeur, probablement Nissan et Daimler. Au total, cela "portera le taux d'utilisation global des sites français à plus de 85% et assurera une visibilité sur l'activité de l'ensemble des sites français jusqu'au-delà de 2016 voire de 2020", a indiqué Renault. Cet engagement vaut quelque soit l'évolution du marché automobile, a souligné le PDG Carlos Ghosn.

>> Voir les engagements de Renault sur le site du constructeur

L'objectif du constructeur

Des économies à hauteur de 500 millions d'euros par an au total.

Et le gouvernement ?

Une référence pour de futures "relocalisations" : "c'est un accord qui aura une portée considérable parce que, pas seulement dans la filière automobile mais dans l'ensemble de l'industrie, les salariés pourront avoir une référence", s'est aussitôt réjoui Arnaud Montebourg le ministre du Redressement productif. "C'est la première fois qu'il y a un mouvement de relocalisation d'un constructeur national." Dès l'annonce de l'accord, Arnaud Montebourg avait également voulu y voir "le retour industriel de Renault en France."