Présidentielle: le Medef défend la TVA sociale

  • Copié
avec AFP , modifié à

Le patronat est entré mardi dans la campagne de l'élection présidentielle avec une proposition de nouvelle forme de TVA sociale basée sur le principe d'une baisse des cotisations sociales, compensée par une hausse de la CSG et de la TVA. Ce "nouveau pacte fiscal et social" sera défendu "bec et ongles pendant la campagne présidentielle" et soumis à chacun des candidats, a insisté la présidente du Medef, Laurence Parisot, en le présentant mardi à la presse.

"Si messieurs et mesdames les candidats, vous voulez contribuer à la réindustrialisation de la France et aider les PME, cette réforme est indispensable", a lancé la dirigeante patronale. Le projet vise à faire baisser de manière "significative" le coût du travail tout en prenant en compte "le pouvoir d'achat", selon le Medef.

L'organisation patronale propose de baisser les cotisations payées par les employeurs, ce qui permettrait aux entreprises soit de baisser le prix de leurs produits, soit d'augmenter leurs marges pour investir et embaucher, soit d'augmenter les salaires. Cette baisse serait compensée par une hausse de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). Le pacte prévoit aussi de baisser les cotisations sociales payées par les salariés, ce qui permettrait "d'augmenter le salaire net", avec en contrepartie une augmentation de la CSG (contribution sociale généralisée), ce qui permettrait "d'élargir" le financement de la protection sociale. La CSG est en effet un prélèvement qui porte sur l'ensemble des revenus, y compris du capital (patrimoine, revenus de remplacement).

La TVA sociale a déjà suscité le débat autant à droite qu'à gauche. Pour beaucoup à droite, elle reste liée au douloureux souvenir de la perte d'une soixantaine de sièges de députés UMP en 2007 quand elle avait été maladroitement défendue par Jean-Louis Borloo. A gauche, elle a opposé les candidats à la primaire socialiste, soutenue par Manuel Valls mais écartée par Ségolène Royal, alors que Jean-Michel Baylet suggérait de "changer le niveau des cotisations" et François Hollande de créer une "contribution écologique".