Pourquoi les prix à la pompe remontent

Le prix du gazole est remonté d'environ un demi centime, à 1,4036 euro le litre et, côté essence, le SP95 et le SP98 ont tous deux pris un peu moins d'un centime.
Le prix du gazole est remonté d'environ un demi centime, à 1,4036 euro le litre et, côté essence, le SP95 et le SP98 ont tous deux pris un peu moins d'un centime. © MAX PPP
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Carole Ferry et Charles Carrasco , modifié à
ENQUETE - Le prix du litre d'essence a grimpé d'environ un centime la semaine dernière.

La baisse du prix des carburants n'aura duré qu'une semaine. Après le repli annoncé et constaté il y a quinze jours grâce à la volonté du gouvernement et les efforts des pétroliers, les prix de l'essence ont très légèrement remonté la semaine dernière, selon les relevés hebdomadaires publiés lundi par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie.

Le prix du gazole est remonté d'environ un demi-centime, à 1,4036 euro le litre et, côté essence, le SP95 et le SP98 ont tous deux pris un peu moins d'un centime, respectivement à 1,5936 euro et 1,6512 euro, selon les moyennes nationales compilées par la Direction générale de l'énergie et du climat.  La semaine d'avant, les prix avaient perdu globalement 6 centimes, grâce au dispositif mis en œuvre par les autorités, après s'être envolés cet été vers de nouveaux records.

>>> A lire : une baisse de 6 centimes

53 millions d'euros payés par l'Etat

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En l'espace de seulement onze jours, les trois centimes de baisse sur la taxe carburant ont coûté 53 millions d'euros à l'Etat. Dans trois mois, la facture avoisinera les 450 millions, alors que les prix repartent à la hausse.

Alors que le prix du baril de brut est resté plutôt stable la semaine dernière et que l'euro a même repris des couleurs face au dollar, comment expliquer cette hausse ? Elle a pour origine les Etats-Unis où les besoins en essence ont été plus importants. L'une de leur raffinerie a brûlé au Venezuela et d'autres ont fermé à cause d'une alerte "ouragan". Les Etats-Unis ont donc dû se tourner vers l'Europe pour satisfaire leurs besoins. 

Résultat : l'offre baisse, la demande augmente et c'est "l'effet papillon". Les prix repartent à la hausse pour tout le monde.

Les marchés internationaux fixent les prix

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Cette nouvelle hausse montre donc l'hypersensibilité de ce marché des carburants mais aussi et surtout que la faible marge du gouvernement. Même quand tous les voyants sont au vert, il suffit d'un "grain de sable" pour déstabiliser les prix à la pompe.

Dans les semaines qui viennent plusieurs scénarios sont envisagés. Soit le marché international se maintient et les prix avec, soit le marché international se tend et tous les efforts du gouvernement seront engloutis. Car, au final, ce sont bien les marchés internationaux qui fixent les prix.

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