Petroplus : aucune offre retenue en l'état

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Thomas Morel avec agences , modifié à
Les administrateurs judiciaires donnent aux candidats jusqu'au 16 avril pour étoffer leur dossier.

Douche froide pour les salariés de Petroplus. Alors que l'avenir de la raffinerie de Petit-Couronne semblait assuré mardi soir, après le dépôt de cinq offres dont deux étaient jugées "sérieuses et financées" par Arnaud Montebourg, les administrateurs judiciaires n'ont finalement retenu aucun des dossiers proposés, selon les syndicats. Motif : les offres seraient incomplètes. "Les offres qui ont été déposées hier demandent à être finalisées", a expliqué mercredi le ministre du redressement productif, dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

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• Délai supplémentaire. Dans l'entourage du ministre du Redressement productif, on affirme que le fait que ces offres n'aient pas été considérées recevables est "absolument normal" dans la mesure où elles sont conditionnées à l'octroi d'un délai supplémentaire pour les finaliser. Afin de ne pas sceller définitivement le sort de Petit-Couronne, les administrateurs judiciaires ont toutefois accordé un délai supplémentaire aux candidats à la reprise. Ces derniers ont désormais jusqu'au 16 avril pour améliorer leur dossier.Arnaud Montebourg doit d'ailleurs recevoir vendredi l'un de ces repreneurs potentiels. Ces deux mois supplémentaires sont cependant la dernière chance de la raffinerie : c'est la date retenue par le tribunal de commerce pour sa mise en liquidation.

Vers un plan social. Pour les salariés de la raffinerie, cette annonce est lourde de conséquences : à en croire Laurent Patinier, délégué CFDT du site, une procédure de consultation en vue d'un plan social a été lancée mercredi. 470 personnes travaillent à Petit-Couronne. Procédure qui devrait commencer très vite, puisque la première réunion sur ce plan devrait se tenir vendredi.

Le repreneur égyptien dément avoir fait une offre. Les cinq manifestations d'intérêt ont été déposées par les sociétés Terrae (suisse), Murzuk Oil (libyenne), FJ Energy Group (nigériane), Damanapol International (française) et Arabiyya Lel Istithmaraa (égyptienne). La direction de cette dernière a cependant démenti mercredi avoir déposé une offre, préférant évoquer un simple "projet à l'étude". Une sixième société, NetOil, a par ailleurs confirmé son offre précédente, qui avait déjà été rejetée par le tribunal, mentionnent les administrateurs.