Les régions se rebiffent contre la SNCF

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Frédéric Frangeul avec Carole Ferry , modifié à
LA FRONDE - Plusieurs d’entre elles jugent que le service n’est pas à la hauteur et refusent de payer davantage pour les TER.

Un service insuffisant. Ils ont décidé de dire non. Plusieurs présidents de régions ne veulent plus verser de subventions à la SNCF pour financer les lignes de TER. Pour eux, le service n'est plus à la hauteur. En tête de la fronde, l’Aquitaine qui a mis le feu aux poudres jeudi en refusant de payer la rallonge de six millions réclamée prévue pour le budget 2014. Les Pays de la Loire s’apprêtent à prendre la même décision et d’autres régions y songent, comme la Bourgogne, le Limousin, la Lorraine ou le Languedoc-Roussillon.

Une exaspération. Toutes ces régions veulent savoir où va leur argent et notamment si l’augmentation mécanique introduite chaque année est bien justifiée. Car, selon certains présidents de région, la qualité du service public ne cesse de se dégrader chaque année.  "Ça coûte de plus en plus cher alors que le service connaît de grosses difficultés", estime Alain Rousset, le président de l’association des régions de France. En cause, une ponctualité insuffisante, un manque de contrôles, ou des incidents trop nombreux.

Un budget important. La Région Aquitaine, présidée par Alain Rousset, a ainsi consacré un budget de 214,5 millions d'euros en 2013 à l'activité TER afin que plus de 370 trains circulent par jour et que plus de 35.000 voyageurs puissent emprunter le réseau au quotidien. "Depuis 2009, année de début de la convention, l'évolution annuelle moyenne constatée est de l'ordre de plus de 3% par an. Cette année, elle est de + 6,2%", est-il précisé. "C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il y a besoin que la SNCF se reprenne en main et se réorganise", ajoute-t-il. 

Vers un malus en Ile-de-France. De son côté, le syndicat des transports d’Ile-de-France a, lui, bien voté le budget prévu mais envisage d’appliquer un malus à la SNCF en 2014 pour la mauvaise qualité de service. Ce malus pourrait atteindre au moins 11 millions d’euros.

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