Les chômeurs n’ont jamais autant travaillé

Les femmes et les seniors chômeurs n'ont jamais été aussi nombreux à exercer une activité réduite.
Les femmes et les seniors chômeurs n'ont jamais été aussi nombreux à exercer une activité réduite. © MAXPPP
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Damien Brunon , modifié à
INFOGRAPHIE - Une étude montre que, depuis 1995, le nombre d’allocataires au chômage en activité réduite a doublé.

L’INFO. Une étude de l’Unédic publiée jeudi montre que le nombre d’allocataire du chômage ayant une activité réduite a un peu plus que doublé entre 1995 et 2011. Selon les chiffres de l’institut qui gère l’allocation chômage, les femmes et les seniors sont particulièrement concernés. L’étude note également que l’activité réduite a fait un bond de 34% entre 2008 et 2011.

1,1 million en activité réduite. En 1995, ils étaient 469.000 allocataires du chômage à avoir une activité réduite, à ne pas confondre avec le travail à temps partiel, est réservé aux salariés. L’activité réduite,elle, est destinée aux chômeurs qui exercent un travail de temps en temps. Cela concerne particulièrement les catégories dont le travail est fluctuant. Par exemple, 94% des intermittents du spectacle indemnisés sont en activité réduite.

En 2011, ils étaient environ 1,1 million a être concernés par l’activité réduite. Une multiplication par deux depuis 1995 qui ne s’explique pas uniquement par une augmentation générale du nombre de chômeurs ou d’allocataire au chômage. En effet, dans la même période, le nombre d’allocataires sans activité n’a, lui, que très peu évolué pour se situer autour de 1,5 million de personnes.

Plus d’activité, moins d’argent. L’activité réduite peut avoir deux conséquences en fonction de la somme d’argent perçue et de certaines conditions. Parfois, malgré le statut d’allocataire, cela empêche de toucher de l’argent. A l’inverse, quand la somme touchée n’est pas suffisante, elle ouvre la voie à une somme complémentaire pour l’allocataire. La proportion de personnes en activité réduite indemnisées et non indemnisées est d’ailleurs sensiblement la même.

Des femmes et des seniors. L’étude de l’Unédic impute le doublement du nombre d’allocataires en activité réduite simplement à une forte augmentation du recours à la pratique. Elle note néanmoins que les femmes et les seniors sont les catégories plus concerné par l’activité réduite. Entre 1995 et 2011, la proportion de femmes allocataires en activité réduite a doublé quand celle des personnes de plus de 50 ans a triplé.