La neige coûte des millions à Air France

Vols annulés, retardés, voyageurs a héberger... La neige aurait coûté entre 25 et 35 millions d'euros à Air France, selon son directeur général.
Vols annulés, retardés, voyageurs a héberger... La neige aurait coûté entre 25 et 35 millions d'euros à Air France, selon son directeur général. © MAXPPP
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Les intempéries ont provoqué un surcoût de 25 à 35 millions d’euros pour la compagnie aérienne.

25 et 35 millions d'euros, tel est le montant du surcoût provoqué par les intempéries qui ont paralysé le trafic aérien. Le directeur exécutif d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon a donné mardi sur Europe 1 une première estimation du coût pour la compagnie des deux derniers épisodes neigeux de décembre.

"Tout ça va représenter environ 15 à 20 millions d'euros au total sur ce week-end", sachant qu'"on a déjà eu un épisode un peu moins fort qui a représenté 10 à 15 millions d'euros il y a une quinzaine de jours", a détaillé Pierre-Henri Gourgeon.

"La conjonction avec un départ en vacances est extrêmement difficile", a-t-il expliqué :

4.000 passagers logés en urgence

Outre le coût des vols annulés, la compagnie a notamment logé dans des hôtels 4.000 passagers en détresse. Le directeur général d’Air France a présenté ses "excuses à tous les passagers parce qu'on ne peut pas trouver assez de chambres à Roissy" et a "tiré son chapeau" au personnel qui a été "sur le pont" tout le week-end.

Lundi soir, les perturbations restaient importantes dans les aéroports parisiens. Les retards atteignaient deux à trois heures à Roissy et plus de trois heures à Orly. Quelque 5.000 personnes ont ainsi passé la nuit à Roissy, dont 4.000 qui voulaient se rendre à Londres, a-t-il précisé.

La "faiblesse" de l’information fournie aux voyageurs

Ce dernier a par ailleurs admis une "faiblesse": "pris par le rythme des opérations et des décisions à prendre, nous ne faisons pas assez d'efforts pour donner aux passagers des informations sur le fait qu'on ne sait pas encore quand on repartira, mais qu'on y travaille".

Toutefois, "ce que vous avez vu est exceptionnel puisqu'au même moment Londres, Amsterdam, Francfort et Roissy ont été bloqués" et "la conjonction avec un départ en vacances" rend la situation "extrêmement difficile", a-t-il plaidé.

Il a rappelé que "dans un cas de force majeure" comme celui-ci les passagers n'avaient pas le droit à une "indemnisation supplémentaire" mais qu'en plus d'être "pris en charge", ils "sont parfaitement remboursés". Il a précisé que les passagers auraient jusqu'au 5 mars pour se faire rembourser leur billet.