L'usine GPN, un nouveau "Petroplus" ?

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Sophie Amsili et Carole Ferry
INFO E1 - A quelques kilomètres de la raffinerie, ce site va être vendu. Les syndicats sont inquiets.

Le rachat. A cinq kilomètres seulement de la raffinerie de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, un autre site industriel est sur le point d'être vendu. Cette fois, il s'agit de l'usine d'engrais GPN détenue par le groupe Total. Le géant pétrolier a choisi pour repreneur le groupe Borealis, détenu à 64% par l'émirat d'Abou Dhabi.

"On ne veut pas être les prochains Petroplus". Mais ce choix inquiète les 725 salariés du site. La longue agonie de la raffinerie voisine de Petit-Couronne a traumatisé les esprits. Vendu à Shell, puis Petroplus, le site a finalement été liquidé, laissant sur le carreau 470 salariés.  "On ne veut pas être les prochains Petroplus", explique le délégué CGT Pascal Tailleux au micro d'Europe 1. "Il y a trop d'exemples autour de nous où ça s'est mal passé alors qu'on leur avait aussi vendu que l'herbe serait plus verte ailleurs."

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Des garanties ? Mis devant le fait accompli, les syndicats demandent donc plus de garanties pour l'avenir.  Alors que leur usine est vieillissante et perd de l'argent, ils veulent s'assurer que si le vent tourne, le repreneur aura bien les moyens d'assumer un plan social digne de ce nom. "Qu'est-ce qui se passera si on continue à perdre de l'argent ? Que va faire Borealis ?", s'interroge Pascal Tailleux. "Borealis aura récupéré des parts de marché.  On ne veut pas être virés comme des malpropres, parce qu'on a changé le groupe. On veut à tout prix mettre en place des garanties pour être rassurés pour l'avenir. Parce que c'est de notre vie dont on parle."

Total, de son coté, affirme que le groupe Borealis est solide et qu'il en passe de devenir le leader européen des engrais.  L'inquiétude des salariés n'est donc absolument pas justifiée, assure le groupe pétrolier.