Grèce : la zone euro prête à débloquer un prêt

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avec AFP , modifié à

Les ministres des Finances de la zone euro ont donné leur aval vendredi soir au versement en novembre d'un prêt de huit milliards d'euros à la Grèce, qui en a impérativement besoin pour éviter la faillite, et sur lequel le FMI doit encore se prononcer. "Nous avons accepté de donner notre aval au versement de la prochaine tranche d'assistance financière à la Grèce" dans le cadre du premier plan d'aide décidé en 2010, d'un montant de 110 milliards d'euros, ont indiqué les ministres réunis à Bruxelles dans un communiqué.

La décision prise à Bruxelles ne porte toutefois que sur le versement de la part du prêt financée par l'Union européenne, soit 5,8 milliards d'euros. Le reste de l'enveloppe est financée par le Fonds monétaire international (FMI) qui se réunira ultérieurement pour prendre une décision à ce sujet. "Le déblocage doit intervenir dans la première moitié de novembre sous réserve du feu vert du conseil d'administration du FMI", ont d'ailleurs prévenu les ministres des Finances, qui étaient toujours réunis vendredi soir.

Or, des divergences importantes sont apparues cette semaine entre les experts européens et ceux du FMI sur la viabilité de la dette grecque à l'issue de l'inspection conjointe qu'ils ont menée au sein de la troïka des bailleurs de fonds publics (Commission européenne, FMI, Banque centrale européenne). Le FMI semble estimer que la Grèce est sur une pente glissante qui rend incertaine sa capacité à faire face au poids de sa dette. Le gouvernement grec s'est inquiété publiquement jeudi de ces divergences d'évaluation. Le fait que la directrice générale du Fonds, Christine Lagarde, assistait à la réunion de vendredi laisse néanmoins penser que l'institution de Washington donnera aussi son accord.

La décision prise à Bruxelles fait suite au vote la veille par le Parlement grec en faveur d'une nouvelle cure de rigueur, en dépit de la protestation de la population, sur fond de grève générale dans tout le pays. Le plan prévoit de nouvelles coupes salariales et le placement en chômage technique d'environ 30.000 personnes dans le secteur public.