"Je ne pense pas que des usines ferment en France. Aujourd'hui nous n'avons pas de tels projets. Mais si le marché continue de baisser de 10% par an, personne ne pourra résister." Le patron de Renault, Carlos Ghosn, a répété lundi sur Europe1 que la situation du marché automobile en Europe était critique et qu'elle pourrait, à terme, menacer l'emploi.
"Si 2013 est du même acabit que 2012 et que les perspectives pour 2014 sont mauvaises, beaucoup de constructeurs seront en difficulté. Nous devrions alors adapter notre production à la demande. Un constructeur ne peut pas continuer à produire si on ne lui achète pas de voiture", a-t-il précisé.
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Mais le numéro un de la marque au losange s'est toutefois montré rassurant. "Aujourd'hui, nos usines en Europe ne tournent qu'à 60%. Mais à l'international, comme au Brésil par exemple, beaucoup tournent à 100%. La situation est tenable", a tenu à rassurer Carlos Ghosn, qui voit encore des automobiles produites en France d'ici "10 ou 20 ans."
"Mais il y aura des usines en France que si l'on résout notre problème de compétitivité", a-t-il précisé, appelant le gouvernement et les syndicats à accepter une baisse des charges sur le travail en échange de "garanties" sur l'emploi. "La compétitivité, ça doit être du donnant-donnant", a-t-il martelé.