Free mobile veut "monter en puissance"

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avec Pierrick Fay et AFP , modifié à
Deux mois après son lancement le 4e opérateur promet de mettre le paquet pour 2012.

"Un immense succès commercial". Voilà comment Thomas Reynaud, le directeur financier du groupe, qualifie Free mobile, deux mois après son grand lancement le 10 janvier. Il faudra toutefois attendre le mois de mai et la publication des résultats d'Illiad, la maison-mère, du premier trimestre 2012, pour obtenir les premiers chiffres relatifs à Free mobile. Mais le directeur financier s'est laissé aller à quelques confidences, jeudi.

D'abord, il a reconnu que les abonnés du 4e opérateur utilisaient largement le réseau d'Orange, avec qui Free a noué un partenariat d'itinérance.

250 millions d'euros d'investissements

L'opérateur historique affirme que plus de 90% du trafic de Free transite par son réseau. "C'est un chiffre probablement proche de la vérité. Mais ce qui est important, c'est que l'itinérance est une mesure transitoire et qu'on a vocation à faire passer un maximum de notre trafic sur notre propre réseau", a admis Thomas Reynaud sur BFM Business.

En 2012, Iliad prévoit de consacrer 250 millions d'euros à l'extension de ses infrastructures mobiles, contre 142 millions l'an passé et 20 millions en 2010. L'objectif est d'"intensifier le déploiement, afin de disposer de 2.500 sites (antennes) équipés à fin 2012".

Free mobile compte ainsi quelque 900 antennes actuellement en service ou prêtes à émettre, et entend, à terme, en installer 6.000. "Notre réseau est en cours de déploiement, cela prend du temps, c'est une montée en puissance", a affirmé Thomas Reynaud.

"On respecte 100% de nos engagements"

"Le jalon des 27% (de couverture de la population) a été validé à deux reprises. On respecte 100% de nos engagements", a par ailleurs ajouté le directeur financier du groupe Illiad, égratignant au passage "certains concurrents" qui "dénigrent" l'arrivée d'un quatrième opérateur sur le marché, "après 20 ans d'oligopole".

"On ne peut pas continuer à laisser dire par nos concurrents qu'il y a un problème sur notre couverture. Il y a un moment où la concurrence doit être acceptée. C'est une réalité, maintenant il y a un marché plus transparent, plus fluide. Je pense que c'est plus intéressant de se battre commercialement que d'envoyer des huissiers ou de faire monter de fausses polémiques", a pour sa part critiqué Maxime Lombardini, le directeur général d'Illiad, au micro d'Europe 1.

La semaine dernière, l'Arcep, le gendarme des télécoms, avait elle-même réaffirmé que Free Mobile "remplissait ses obligations réglementaires avec un taux de couverture de 28% de la population", au terme d'une nouvelle série de vérifications menées à la suite de semaines de controverses tous azimuts. Dans un rapport d'étape mardi, l'ANFR a indiqué que parmi les 423 antennes de Free qu'elle a contrôlées, 92% émettaient bien.