Essence: le plein des vacances fait mal

Le diesel et l'essence sont au plus haut à la pompe depuis le début du mois de mai.
Le diesel et l'essence sont au plus haut à la pompe depuis le début du mois de mai. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Le diesel et l'essence sont au plus haut à la pompe depuis le début du mois de mai.

Si vous êtes partis en vacances en voiture, vous l'avez sans doute constaté : le prix des carburants est reparti à la hausse. Le diesel et l'essence ont augmenté d'un à deux centimes la semaine dernière en France, selon les relevés des prix publiés lundi par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie. Ils sont ainsi revenus à leurs niveaux de la première quinzaine de mai, époque à laquelle les politiques s'étaient emparés du sujet.

Retour aux prix du printemps

Le gazole - qui représente plus de 80% de la consommation en France - a grimpé d'environ 1 centime, à 1,4060 euro le litre, en moyenne, selon les chiffres compilés par la Direction générale de l'énergie et du climat. Il revient ainsi à son plus haut niveau depuis la première semaine de mai, mais encore près de 5 centimes sous ses niveaux records de la mi-mars.

Concernant l'essence, le sans plomb 95 a augmenté de près de deux centimes le litre, à 1,5740 euro, tandis que la hausse a été un peu plus limitée pour le sans plomb 98 (+1,2 centime) à 1,6292 euro. L'essence est ainsi à ses plus hauts niveaux depuis la deuxième semaine de mai, mais elle reste neuf centimes sous ses records absolus de début avril.

Hausse du baril et baisse de l'euro

Après leurs pics de la fin de l'hiver, les prix à la pompe en France avaient ensuite reflué avec la baisse des prix du pétrole brut. Mais le prix des carburants a de nouveau grimpé en juillet, sous l'effet conjugué de la hausse du baril et de la nette baisse de l'euro face au dollar - qui renchérit mécaniquement le cours du pétrole pour les Européens.

L'embellie du début de l'été avait permis au gouvernement Ayrault de ne pas avoir à appliquer le blocage temporaire des prix à la pompe promis par François Hollande lors de la campagne présidentielle. Mais cette remontée du brut et des prix à la pompe a poussé le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, à confirmer la semaine dernière que le dispositif était toujours d'actualité et que le gouvernement n'excluait pas de l'appliquer s'il s'avérait finalement nécessaire.