Espionnage industriel chez Safran

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avec Carole Ferry , modifié à
Une filiale du groupe aéronautique français aurait été pillée pendant huit mois, selon Le Monde.

Un grand groupe français victime d’espionnage industriel. L'affaire semble bien réelle cette fois. Selon Le Monde daté de lundi, les réseaux informatiques d’une filiale de Safran, Turboméca, auraient été pillés pendant huit mois, jusqu'en septembre 2010, via son système informatique et les boîtes mails des salariés. Le tribunal de Nanterre est saisi depuis le mois d'octobre, et dix personnes auraient été placées en garde à vue.

Les enquêteurs doivent déterminer quels salariés ont vu leur boîte mail explorée, et s’ils étaient au courant. Mais ils sont déjà convaincus que de précieuses données, sur les systèmes d’hélice notamment, ont bien été volées au leader mondial des hélices pour hélicoptères.

La piste chinoise

Des documents financiers, concernant la facturation de pièces et le coût de programmes en cours, auraient également été dérobés. "La perte de technologie est incalculable", selon une source interne citée par Le Monde.

Une nouvelle fois, la piste chinoise est évoquée. Potentiellement, un partenaire de Safran aurait pu chercher à combler son retard technologie, ou, autre hypothèse, s’assurer que Safran ne trichait pas sur la refacturation du matériel.

La CGT affirme de son côté avoir découvert l’affaire dans la presse et souhaite demander des comptes à la direction dès que possible. Safran pour sa part se refuse à tout commentaire sur cette affaire.