Économies : Valls a fait le choix de "ne fâcher personne"

Axel de Tarlé, éditorialiste économique
Axel de Tarlé, éditorialiste économique © DR
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Elodie HUCHARD
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 17 AVRIL - Axel de Tarlé, éditorialiste économie à Europe 1, décrypte la feuille de route du Premier ministre.

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>>> Jeudi 17 avril, vous avez été 81% à faire "Votre choix d’actu" sur le plan d’économies détaillé mercredi 16 avril par Manuel Valls. Axel de Tarlé, éditorialiste économique, est revenu sur ces annonces dans Europe midi – Votre journal. Il se montre nuancé quant à l’efficacité d’un plan qui "ne fâche personne" mais qui "ne réforme pas en profondeur".

Economies pour tout le monde : est-ce la bonne...par Europe1fr

Un plan "qui touche tout le monde". 50 milliards d’économies sont prévus : 21 milliards sur les prestations sociales, 18 milliards pour les agences de l’Etat et 11 milliards des collectivités. Axel de Tarlé évoque pour sa part un plan "qui n’est pas injuste en ce sens qu’il touche tout le monde". Il rappelle notamment que l’idée de réformer le système des APL a été abandonnée, notamment pour éviter de cibler une catégorie et que "les jeunes descendent dans les rues". L’éditorialiste reconnaît que "c’est une bonne technique, car quand tout le monde se sent concerné, on accepte mieux sinon on suscite les jalousies".

Un manque de réforme en profondeur. Axel de Tarlé doute toutefois de l’efficacité de ce plan : "ce n’est pas très intelligent de raboter tout le monde parce qu’on ne réforme pas". Il refuse l’idée que ce plan est un plan d’austérité : le gel des prestations sociales représente 2 milliards d’euros par an, alors que les dépenses de l’Etat sont de 1.200 milliards par an. "Ce n’est donc pas monstrueux", juge l’éditorialiste. Selon lui, une réforme plus en profondeur, avec de vraies économies serait plus efficace. Une image pour comprendre : "si on coupe le train pendant un an et demi, le train va quand même continuer, aussi volumineux, à coûter de l’argent".

Quelles solutions ? Axel de Tarlé rappelle que les agences "en tous genres" pour la protection et la défense de certaines espèces par exemple, coûtent chaque année 50 milliards."On pourrait en supprimer quelques unes", déclare-t-il. La fusion entre régions et la disparition des conseils généraux est, selon lui, une bonne piste. Enfin, il estime qu’il est nécessaire de faire des économies dans l’administration : "il n’y a qu’un secteur où il n’y a pas de gains de productivité, c’est l’administration".