EXCLU - Rocard : augmenter la CSG, "une nécessité"

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Fabienne Cosnay , modifié à
L'ancien Premier ministre explique pourquoi une hausse de la CSG est inévitable.

L'ancien Premier ministre Michel Rocard a confié jeudi en exclusivité sur Europe 1 qu'il était favorable à une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG), comme s'apprêterait à le faire le gouvernement. Et ce n'est, à ses yeux, pas qu'un choix parmi d'autres mais "une nécessité".

 

Selon Le Monde de mercredi, l'Elysée, qui planche sur une réforme en faveur de la compétitivité, se dirige vers une baisse des cotisations patronales de 40 milliards d'euros sur cinq ans, pour réduire le coût du travail, qui serait financée par une hausse de la CSG.

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"Pas un choix, une nécessité"

Michel Rocard a confié sur Europe 1 avoir été reçu récemment à l'Elysée en compagnie de Louis Gallois, en charge d'une mission sur la compétitivité des entreprises, "pour expliquer qu'il fallait faire un transfert de charges vers les ménages pour soulager les entreprises". "Quand on est en crise, notre seul outil de résistance, ce sont les entreprises", estime Michel Rocard. "Si on ne soulage pas massivement les entreprises françaises, elles vont licencier davantage et le chômage va augmenter", pronostique l'ancien Premier ministre.

Pour le "père" de la CSG, cette hausse, qui sera forcément impopulaire, n'est pas un choix mais "une nécessité". "Cette situation de crise appelle à crier à une espèce de SOS pour sauver l'appareil productif", souligne Michel Rocard.

Mais le gouvernement devra faire œuvre de pédagogie, prévient-il. "Le problème, c'est de bien expliquer aux ménages que c'est ça ou l'aggravation du chômage". Cette hausse de la CSG ne permettra pas de "retrouver la croissance à coup sûr", prévient néanmoins l'ancien Premier ministre.