Déficit public : Hollande garde le cap

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avec AFP , modifié à
"Nous avions anticipé" les chiffres annoncés par Bruxelles, a assuré le nouveau président.

François Hollande tablait sur un déficit public correspondant à 3% du PIB. Avant même son entrée en fonction, la Commission européenne a prévenu vendredi que le nouveau président de la République française devrait plutôt faire face à un déficit public de 4,2% l’an prochain. Mais "nous avions anticipé" cette dégradation, a affirmé François Hollande.

Une croissance à la peine aussi

"J'ai demandé une évaluation par la Cour des Comptes de la réalité budgétaire de notre pays, je savais depuis déjà plusieurs semaines qu'il y avait une dégradation plus grande que le gouvernement sortant ne le disait de nos comptes publics", a expliqué François Hollande en arrivant à une cérémonie au Conseil général de Corrèze qu'il préside.

Selon Bruxelles, la croissance en France devrait atteindre 1,3% en 2013, une performance inférieure au +1,7% prévu par François Hollande, et inférieure également à ce que prévoyait la Commission européenne à l'automne (1,4%), mais meilleure que ce qu'anticipe le FMI (1%).

Sapin accuse Sarkozy

La lente amélioration de la situation économique, après 0,5% de croissance attendue cette année (soit un chiffre conforme à ce qu'attend François Hollande), "devrait être insuffisante pour mettre fin à la détérioration du marché du travail", souligne par ailleurs la Commission, qui table sur un taux de chômage en hausse : après 9,7% en 2011, il devrait atteindre 10,2% cette année et se stabiliser à 10,3% l'an prochain.

Pour Michel Sapin, le Monsieur économie de François Hollande, ces prévisions de Bruxelles "sont le reflet de la politique menée jusqu'à présent par le président Nicolas Sarkozy et son gouvernement". C'est un "sérieux avertissement" pour le président élu français François Hollande qui a promis des "dépenses inconsidérées", a répliqué vendredi la ministre démissionnaire du Budget Valérie Pécresse.