Après des années de vaches maigres, le secteur de l’aéronautique s’est donné rendez-vous, lundi, au salon du Bourget, dans un climat euphorique : Airbus promettant déjà un déluge de commandes.
Sarkozy et Poutine pour l’inauguration
Cette grand-messe de l'aéronautique, qui se tient dans la banlieue de Paris tous les deux ans en alternance avec le site de Farnborough en Grande-Bretagne, a été inaugurée dans la matinée par le président français Nicolas Sarkozy.
Vladimir Poutine a également répondu à l’appel. Mardi, le Premier ministre russe ne viendra pas seul : des avions Be-200 et Superjet 100, régulièrement présentés comme l'espoir de l'aéronautique civile russe, effectueront des vols.
Des commandes record ?
Entre les démonstrations, les constructeurs entendent bien remplir leur carnet de commandes. Airbus espère ainsi vendre 200 avions à la compagnie malaisienne AirAsia pour 17 milliards de dollars, comportant une bonne partie de monocouloirs A320.
Reste que le pas de deux entre Airbus et Boeing pourrait être troublé, cette année, par les ambitions de plus en plus affichées de la Chine.
Signe symbolique s'il en est, le chinois Comac a pour la première fois son stand au Bourget et présente une maquette de son C919, destiné à concurrencer l'A320 et le B737 de Boeing.
Couacs chez Airbus
"Des groupes comme Comac partent presque d'une page blanche dans la façon de concevoir un avion. Ils n'ont pas l'inertie et le poids de l'histoire", explique d’ailleurs Stéphane Albernhe, consultant chez Roland Berger.
Seule fausse note de ce salon : le grand public, invité à partir du vendredi, ne pourra assister aux vols de démonstration du transporteur militaire A400M, cet appareil d'Airbus ayant subi des avaries. Toutefois, même si l'A380 prévu pour les démonstrations a été endommagé, un Airbus A380 de remplacement aux couleurs de la compagnie aérienne Korean Air volera bien lundi et mardi dans le ciel du Bourget.