Christine Pujol cloîtrée dans son bureau

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avec Elisabeth Assayag et agences , modifié à
Guerre des chefs à la tête de l’Umih. Dernier épisode : la présidente destituée tient un siège.

Ca chauffe à la tête du principal syndicat de la restauration et de l'hôtellerie. Coup de force, destitution, contestations, procédures. Voici en quatre mots comment résumer les différents épisodes de ces quatre derniers mois à l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih). La dernière péripétie ? Sa présidente s'est enfermée dans son bureau depuis mercredi.

Quatre mois de conflit

Le début du conflit remonte au 15 septembre 2008. Christine Pujol avait alors été portée à la présidence du puissant syndicat de l'hôtellerie. Elle succédait alors à André Daguin, qui avait effectué deux mandats d'affilée à la tête de l'Umih. Mais le 24 novembre 2009, lors d'une assemblée générale extraordinaire, André Daguin, qui dispose du soutien de nombreux élus et permanents du syndicat, s'était fait élire président par intérim. Depuis, il a fait changer les serrures du bureau de la présidence de l'Umih, interdisant de facto son accès à Christine Pujol.

La justice botte en touche

Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a renvoyé dos à dos mardi les deux concurrents. Mercredi, Christine Pujol a réussir à atteindre son bureau et a décidé de s’y cloîtrer. Elle a déjà passé deux nuits à dormir sur sa moquette et refuse de partir tout en se plaignant d'être "séquestrée". "On peut sortir du bureau, mais si on sort on ne pourra plus revenir", a expliqué Christine Pujol, ajoutant que plusieurs personnes venant la voir ont été empêchées d'entrer dans son bureau par la nouvelle direction de l'Umih. Contactée par Europe 1, elle a écourté l’interview se disant surveillée.

Christine Pujol se plaint également de la surveillance de deux vigiles à l’entrée de son bureau. La vice-présidente Dany Deleval explique que leur présence sert à protéger les dossiers. De nouvelles directions auront lieu lundi. Souhaitées par André Daguin, elles sont contestées par Christine Pujol.

"Tout le week-end" s'il le faut

Vendredi soir, la présidente contestée du principal syndicat de l'hôtellerie et de la restauration a indiqué être "prête à passer le week-end" dans son bureau. "Je ne partirai pas", a-t-elle réaffirmé.

"Elle est libre de ses mouvements et peut partir quand elle veut", a indiqué de son côté Thierry Grégoire, membre du directoire de l'Umih.

Un référé d'heure à heure demandant son expulsion doit être examiné mardi par le Tribunal de grande instance de Paris.