Bretagne : 1.000 emplois menacés chez Tilly-Sabco

Les employés de Tilly-Sacbo avait déjà pris part aux différentes manifestations pour l'agroalimentaire en Bretagne.
Les employés de Tilly-Sacbo avait déjà pris part aux différentes manifestations pour l'agroalimentaire en Bretagne. © MAXPPP
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Damien Brunon , modifié à
Le volailler a annoncé la suspension de ses exportations en janvier 2014, faute d’être assez compétitif.

L’INFO. Au lendemain de la fin de conflit chez Gad, un nouveau front social s’ouvre en Bretagne. Le volailler finistérien Tilly-Sabco a annoncé la suspension de sa production de poulet pour l’export. A très court terme, c’est 1.000 emplois qui sont menacés dans la région.

Arrêt des aides. Si l’entreprise a décidé d’arrêter ses exportations, c’est notamment parce qu’elle juge qu’elle ne peut plus être compétitive face à ses concurrents. Première raison à cela : la décision mi-juillet de la suppression des aides européennes pour les petits poulets congelés.

Ces aides, appelées restitutions, permettaient aux poulets européens de concurrencer les volailles brésiliennes sur la scène internationale. L'arrêt de ces aides, conjugué à l'effondrement du real, la monnaie brésilienne, auront donc peut-être raison de Tilly-Sabco, deuxième exportateur de poulets européen. Car, considérant que le poulet à l'export représente 90% de son chiffre d'affaires et occupe la quasi-totalité de ses employés, c'est la survie de l'entreprise qui est en jeu.

"Ça fait mal". Du côté des employés, c’est la douche froide. La nouvelle, ils l’ont apprise par les médias, l’entreprise ne leur a rien dit avant. “Aujourd’hui, on est décapité. On ne s’y attendait pas. On apprend que c’est fini au premier janvier, ça fait mal. On fait quoi après ? On nous parle de formation mais pour aller où ? Si tout ferme, on va faire quoi ?”, déplore Satou, 24 ans d’expérience chez Tilly-Sabco, au micro d’Europe1.

Dans l’entreprise, ce sont 337 CDI qui sont directement menacés, mais par effet domino, 1.000 emplois pourraient disparaître dans la région. Les salariés du volailler n’ont néanmoins pas l’intention de se laisser faire. Samedi, ils défileront dans les rues de Quimper au sein du mouvement des “bonnets rouges”, en lutte pour protéger leur emploi.