Baisse d'impôt, apprentissage : ce qu'a annoncé Valls

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Alexis Toulon avec AFP , modifié à
ANNONCES - Lors de son discours de clôture de la conférence sociale, Manuel Valls a minimisé le boycott syndical et mis en avant l’agenda social du gouvernement.

La conférence sociale, émaillée par le boycott de quatre organisations syndicales, s’est achevée mardi. Manuel Valls a souhaité, lors de son discours de clôture, a défendu l’importance de cette grand-messe sociale et détaillé les trois objectifs de l’édition 2014 de la Conférence sociale : "Plus d’emploi, plus de croissance et plus de dialogue social". "La France doit mener des réformes, se mettre en mouvement", a entamé le Premier ministre qui assure que « rien ne serait pire que l’immobilisme, car ça serait le déclin".

"Fermeté et ouverture avec ceux qui veulent le dialogue". Un "refus prolongé" du dialogue social serait "une posture incompréhensible", a jugé le Premier ministre, suite à la décision de quatre organisations syndicales de ne pas participer au second jour de la conférence. Selon le chef du gouvernement, ce boycott est "un geste ponctuel". "Je n'ai pas entendu l'annonce d'un retrait de toute négociation, de tout échange avec l'Etat, même si j'ai entendu une critique globale du pacte de responsabilité et de la politique du gouvernement", assure Manuel Valls. Il a également rappelé la ligne du gouvernement, "qui ne varie pas" : "fermeté et ouverture avec ceux qui veulent le dialogue".

"Une aide de 1.000 euros par apprenti". Manuel Valls a promis de "lutter contre le chômage de masse", et que le gouvernement devait "gagner" la bataille pour l’emploi. Et pour cela, le gouvernement consacrera 540 millions d'euros supplémentaires pour favoriser l'emploi des jeunes. Ainsi l'Etat mobilisera 160 millions d'euros de fonds européens sur deux ans pour aider plus de 130.000 jeunes en grande difficulté, dont 65.000 qui bénéficieront d'un accompagnement spécifique par Pôle emploi, a-t-il dit. Cent millions d'euros supplémentaires, également puisés dans les fonds européens, seront dédiés en deux ans à l'insertion des jeunes, en particulier les apprentis. A cela s’ajoute 80 millions destinés à de nouvelles formations et à l'augmentation des capacités d'hébergement dans le cadre du  programme d'investissements d'avenir.

Enfin, le Premier ministre mise sur l’éducation et a promis 200 millions d'euros d'aides "votées dès la semaine prochaine", pour atteindre l'objectif fixé par le gouvernement de 500.000 apprentis d'ici 2017. Cette enveloppe sera notamment destinés à mettre en place "une aide de 1.000 euros par apprenti" dans les secteurs professionnels où un accord de branche "aura été conclu". Manuel Valls souhaite également favoriser le "droit au retour à la formation" et le développer le "service civique".

Une baisse d'impôt sur le revenu pour les classes moyennes. Se défendant de mener une politique d'austérité, Manuel Valls a annoncé que la loi de finances 2015 prévoirait une baisse d'impôt sur le revenu pour les classes moyennes. "Nous avons engagé un mouvement de baisse des impôts dans les lois financières en cours de discussion au Parlement", a dit le Premier ministre. "Ces mesures seront prolongées et pérennisées." "La loi de finances pour 2015 organisera ainsi une baisse de l'impôt sur le revenu des classes moyennes", a-t-il ajouté. "Ce qui soutiendra le pouvoir d'achat et la croissance."

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