10.000 emplois menacés chez PSA

© REUTERS
  • Copié
avec agences , modifié à
Selon les syndicats, l’ampleur des suppressions de postes serait bien plus grande que prévu.

Confronté à des ventes automobiles atones et des marges en baisse, le groupe automobile PSA a décidé de tailler dans ses effectifs pour faire des économies et réduire ses capacités de production en France.

Peugeot-Citroën doit présenter son plan de réorganisation lors du comité central d'entreprise extraordinaire prévu le 12 juillet, mais un chiffre circule déjà : entre 8.000 et 10.000 emplois seraient menacés, soit bien plus que redouté.

10% des effectifs en France menacés ?

Philippe Varin, président du directoire de PSA, a prévenu les syndicats la semaine dernière : le groupe automobile va revoir à la hausse les objectifs de son plan d'économies d'un milliard d'euros pour 2012.

De nouveaux objectifs qui vont se traduire par des suppressions de postes supplémentaires et pourraient représenter jusqu’à 10% des effectifs du groupe dans l'Hexagone, rapporte mardi l'agence de presse Bloomberg, spécialisée en économie. Résultat, entre 8.000 et 10.000 emplois seraient menacés.

Deux fois plus de suppressions de postes

Ces nouveaux chiffres sont bien plus élevés que les précédentes estimations, qui faisaient état de 6.000 suppressions de postes pour l’ensemble de l’Europe en 2012. Pour la seule France, les départs, volontaires ou forcés, devaient se chiffrer à 4.000 selon les syndicats. Finalement, ce serait donc au moins le double.

Le site d’Aulnay-sous-Bois pourrait bien concentrer la majorité des emplois supprimés. PSA Peugeot Citroën a d’ailleurs convoqué un Comité central d'entreprise extraordinaire le 12 juillet consacré à l'avenir de l'ensemble de ses sites industriels. Son directeur industriel, Denis Martin, n'a pas exclu l'hypothèse d'une fermeture d'Aulnay-sous-Bois, l'un des plus gros employeurs de Seine-Saint-Denis avec 3.300 salariés.

Arnaud Montebourg, ministre en charge de l’Industrie, a déjà demandé à la direction du groupe automobile de préciser ses intentions. Il doit par ailleurs présenter le 11 juillet prochain son plan de sauvetage de l’industrie automobile.