Quand Claude Lévi-Strauss expliquait le mythe, en 1984

  • Copié
FLASHBACK - Dans une interview accordée à Bernard Pivot en 1984, l’anthropologue et ethnologue français précise sa définition du mythe.

Google lui rend hommage à travers un Doodle à son effigie. Claude Lévi-Strauss, anthropologue et ethnologue français, père du structuralisme, a consacré sa vie à l’étude des peuples. Il fêterait ses 105 ans le 28 novembre. Par son travail, ce professeur au Collège de France, a exercé une influence décisive sur les sciences humaines, dans la seconde moitié du XXe siècle. Il a notamment mis un terme à la vision ethnocentrique des civilisations. Parmi ses publications les plus célèbres : Tristes tropiques, et Races et histoire.

C’est quoi, un mythe ? Claude Lévi-Strauss a aussi consacré quatre livres à l’étude des mythes, rassemblés sous le titre Mythologiques.  Son obsession : révéler les structures fondamentales qui sous-tendent toute société. Le récit mythique était en ce sens pour lui, un matériau ethnographique d’une importance cruciale.    

Dans une interview accordée à Bernard Pivot en 1984, il précise la définition du mythe.

A quoi sert l’ethnologie ? "C’est l’une des nombreuses manières d’essayer de comprendre l’homme. expliquait Lévi-Strauss.  Si l’on veut comprendre l’homme, on peut, à la manière du philosophe, se replier sur soi-même, et essayer d’approfondir les données de la conscience, on peut aussi essayer de regarder ce qui, dans les manifestations de la vie humaine, est le plus proche de nous, comme l’historien. Enfin on peut, comme l’ethnologue, chercher à élargir la connaissance de l’homme, pour y inclure jusqu’aux sociétés les plus lointaines et qui nous paraissent les plus humbles et les plus misérables, de manière à ce que rien d’humain ne nous reste étranger. " Les peuples dits "primitifs" donc. A tort martelait l’anthropologue.