L’or des Incas sous haute protection

© Musée Larco, Lima/Photo : Joaquín Rubio Roach
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Amélie Bertrand (avec Martin Feneau) , modifié à
L’exposition de la Pinacothèque de Paris n’a pas lésiné sur les moyens pour protéger ces trésors.

La Pinacothèque de Paris crée l’événement vendredi, en ouvrant son exposition L’Or des Incas. Au programme : une momie quasiment intacte, et surtout ses ornements, couronnes, diadèmes, boucles d'oreille, colliers ou vases. Soit des kilos d’or, qui pourraient attirer les convoitises. Car en période de crise, le métal précieux reste une valeur sûre, se vendant autour de 30 000 euros le kilos.

"Comme un convoi de la Banque de France"

Pour protéger ces trésors, le musée a dû très nettement renforcer son dispositif de sécurité : trois vigiles à l’entrée, et transports des objets par un convoi digne "de la Banque de France", selon le directeur de la Pinacothèque Marc Restellini. "Tout a été transporté sous fourgon blindé, avec escortes de motard, gyrophares, et gardes de sécurité armés jusqu’aux dents de fusils mitrailleurs. On a également augmenté les installations. Il n’y a pas un endroit du musée qui ne soit sous surveillance électronique".

Plus précieux que des tableaux.

La Pinacothèque de Paris est pourtant habituée aux expositions importantes, comme celle sur Edward Munch au printemps dernier. Mais les bijoux doivent être plus protégés que les tableaux. "Les tableaux sont inrecyclabes", explique Restellini. "Le danger de l’or, c’est que ça se fond". Et une fois fondu, ce métal si précieux peut être écoulé bien plus facilement qu’un tableaux de maître.