Coupe du monde 2018 : cinq choses à retenir du match (très) nul entre la France et le Danemark (0-0)

Mbappé 1280
A l'image de Kylian Mbappé, les Bleus n'ont pas livré un grand match contre le Danemark. © FRANCK FIFE / AFP
  • Copié
Les Bleus ont assuré la première place de leur groupe au terme d’un match nul insipide contre le Danemark (0-0). Vivement la suite.

C’est fait, n’en parlons plus. Les Bleus, déjà qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde, ont sécurisé la première place de leur groupe grâce à leur match nul contre le Danemark mardi (0-0). Une troisième rencontre ennuyeuse au possible au cours de laquelle les joueurs de Didier Deschamps n’ont absolument rien montré. Pire, certains, comme Griezmann, ont inquiété. Mais l’essentiel est acquis et les Bleus peuvent se tourner vers le prochain match.

La 1ère place et c’est tout. "C'était l'objectif d'assurer cette première place." Mission accomplie pour Didier Deschamps et les Bleus qui n’avaient besoin que d’un nul pour terminer en tête de leur groupe. Avec sept points en trois matches, l’équipe de France passe sans encombre, mais sans briller, la phase de poules. Place désormais au huitième de finale contre le deuxième du groupe B. Pour connaître l’adversaire des Bleus, il faut attendre les résultats des derniers matches. La Croatie, le Nigéria, l’Argentine et l’Islande peuvent retrouver les hommes de Deschamps, samedi à 16h.

Le premier 0-0. On aurait aimé que ce titre peu glorieux revienne à une autre équipe : la France et le Danemark ont concédé le premier match nul 0-0 depuis le début de la Coupe du monde. Un résultat logique tant la rencontre fut pénible pendant 90 minutes. En panne d’inspiration et en manque d’envie, les Bleus n’ont jamais vraiment inquiété les Danois, et réciproquement. Symbole de cette inefficacité : il a fallu attendre la 51e minute pour voir les Bleus réussir un centre (de Mendy), le premier tout court dans cette Coupe du monde.

La France s'est montrée particulièrement inoffensive avec onze tirs, dont seulement trois cadrés. Incapables de trouver Giroud sur les centres, les milieux et les attaquants français s’en sont remis aux frappes de loin, sans succès. Griezmann a trouvé les gants de Schmeichel (39e), tandis que Dembélé a trop croisé sa frappe (33e). L’entrée de Fekir a redynamisé le jeu des Bleus mais le Lyonnais n’a pas trouvé la faille (70e, 82e). Le public du stade Loujniki a montré sa déception face au faible spectacle proposé par les joueurs en sifflant copieusement les équipes à la fin du match.

Les Danois se satisfont de la deuxième place. Si les Bleus n’ont guère brillé, les Danois n’ont pas fait mieux. Les coéquipiers d’Eriksen, le plus dangereux sur le terrain, étaient clairement venus chercher un match nul. Grâce à ce résultat, et à la défaite de l’Australie contre le Pérou, les Danois sortent des poules pour la première fois depuis 2002 et pour la quatrième fois en cinq participations à la Coupe du monde. Deuxièmes du groupe C, ils affronteront en huitièmes le premier du groupe D, probablement la Croatie, opposée à l’Islande à 20h.

Les remplaçants n’ont rien apporté. C’était le principal enjeu du match contre le Danemark. Derrière les titulaires plus ou moins indiscutables, les remplaçants avaient une carte à jouer. Ils étaient six au coup d’envoi : Mandanda, Kimpembe, Sidibé, Nzonzi, Lemar et Dembélé. Après 90 minutes, le bilan est maigre : dans ce match insipide, aucun d’entre eux ne s’est mis en évidence.

Mandanda n’a pas eu grand-chose à faire mais sur la seule frappe cadrée des Danois – un coup-franc puissant d’Eriksen, le portier de l’OM s’est fait peur en captant le ballon en deux temps (54e). En défense, Kimpembe a rendu une copie plutôt propre mais on ne peut pas en dire autant de Sidibé qui a multiplié centre ratés et passes dans le vide. Pavard n’a pas à craindre pour sa place. Au milieu, Nzonzi a fait ce qu’on attendait de lui : il a posé le pied sur le ballon et imposé son physique face aux Danois. Enfin, devant, Lemar et encore plus Dembélé n’ont pas réussi à faire la différence et ne devraient pas récupérer une place de titulaire pour la suite de la compétition.

Griezmann encore fantomatique. Il n’était pas remplaçant mais Antoine Griezmann avait aussi des choses à (se) prouver. Titulaire indiscutable pour Deschamps mais remplacé lors des deux premiers matches, le leader technique des Bleus devait se racheter. C’est raté. Visiblement à la peine physiquement, le joueur de l’Atletico n’a jamais vraiment combiné avec ses partenaires.

Pourtant placé au cœur du jeu, "Grizou" n’a fait aucune passe à Olivier Giroud en première période (une seule passe au final entre les deux hommes). Remplacé par Nabil Fekir (69e), il n’a pas du tout rassuré sur son état de forme. Inquiétant alors que les huitièmes se profilent.