La viande "étoilée" en supermarché, c'est pour bientôt

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
TROIS ETOILES - Un arrêté ministériel publié mercredi instaure pour la viande vendue en supermarché un nouveau classement par étoile.

Macreuse, tendron, flanchet, rond de gîte, aiguillette baronne… vous prenez un air dubitatif quand vous lisez ces mots sur les étiquetages de viande ? Bonne nouvelle, ils devraient disparaître des moyennes et grandes surfaces à partir de décembre, sur décision du ministère de l'Économie. Un arrêté du Journal Officiel publié mercredi présente un nouveau type d'étiquetage avec des étoiles.

De une à trois étoiles. Dans ce nouvel étiquetage prévu pour les viandes de bœuf, de veau et d'ovins, le nom de la pièce pourra toujours apparaître mais ne sera plus obligatoire. Il comportera en revanche une, deux ou trois étoiles, selon la qualité de la viande. 

Ainsi, un rond de tranche, pièce de la cuisse du bœuf, sera classé trois étoiles, c'est-à-dire la qualité maximale. Un rond de gîte noix, lui, recevra une étoile "pour le potentiel de qualité moins élevé". 

Deux autres informations devront figurer sur l'étiquette : un terme générique tel "rôti" ou "steack" qui est en général familier au consommateur et une recommandation du mode de cuisson.

"Plus simple et plus compréhensible". Pour le ministère de l'Économie, la raison de ce nouvel étiquetage est simple, il s'agit de faire "plus simple et plus compréhensible". Les noms des pièces de viande sont en effet "peu connus" des consommateurs. 

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"Une plus grande satisfaction de ses achats".L'Interbev, l'association interprofessionnelle du bétail et des viandes, se réjouit de la décision. Dans un communiqué, elle explique l'origine de la démarche : "Un simple constat : les consommateurs passent beaucoup plus de temps dans le rayon boucherie libre-service que dans les autres rayons. L'explication tient, en grande partie, à la méconnaissance des différents morceaux de viande". Il précise que ce sont surtout "les jeunes consommateurs qui connaissent moins bien l'offre que leurs aînés". 

Selon l'Interbev, grâce au nouvel étiquetage, le consommateur "devrait tirer une plus grande satisfaction de ses achats".

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Et les plats préparés ? Si l'UFC-Que choisir se réjouit de l'arrêté ministériel, l'association de défense des consommateurs reste sur sa faim. Son chargé de mission alimentation, Olivier Andrault, rappelle qu' "il y a encore beaucoup à faire pour les produits préparés où l'étiquetage se limite au type de viande utilisé (viande de bœuf…), sans mention du morceau ou de l'origine".

Pour autant, la France, pourtant touchée par le scandale de la viande équine utilisée par Spanghero dans ses lasagnes, n'a pas inclu les plats préparés dans son arrêté. La viande fraîche n'est pas non plus concernée car elle a déjà des règles d'étiquetage très précises.

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