Tintin et les publicitaires

© Capture d'écran MAC DONALD'S
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et Thierry Geffrotin , modifié à
Le film de Steven Spielberg sort mercredi et le jeune reporter est déjà partout.

Le jeune héros créé il y a près de cent ans par Hergé est plus "bankable" que jamais. Rien qu’en France, Tintin totalise vingt-cinq licences. Et les pubs s’égrènent dans tous les domaines : Carrefour lance mercredi sa campagne "mille milliards de mille promos", baptisée ainsi en référence au célèbre juron du capitaine Haddock.

Tintin au McDrive

Moins inventive, la pub Peugeot invite à la chasse aux bonnes affaires. Mac Donald’s, de son côté, ancre les personnages d’Hergé dans la vie du XXIe siècle. Sur quelque 30.000 affiches, on voit Tintin, le capitaine Haddock et Milou, à bord d’un side-car, commander un McDrive.

Pour Thalys, partenaire officiel du film, Steven Spielberg a fait le voyage Paris-Bruxelles dans un train aux couleurs du futur blockbuster. On ne sait pas s’il a dormi ensuite dans l’une des deux suites baptisées "Tintin" d’un des fleurons de l’hôtellerie bruxelloise.

Moins luxueux, il existe aussi des brioches Pitch et des biscuits Delacre à l’effigie du jeune reporter.

Pour Sony et Paramount, qui ont négocié tous ces partenariats, les Aventures de Tintin, film au budget de 135 millions de dollars, pourraient être rebaptisées "Tintin et le temple de l’oseille". En revanche, les héritiers d'Hergé ne devraient pas s'enrichir tant que cela. Si, pour la sortie du film, les ayants droit du dessinateur belge toucheront bien des royalties sur les recettes et les produits dérivés, le magazine français Capital évalue leur montant entre 2,5 % et 5 %.