Municipales/Paris: Anne Hidalgo n'a pas l'intention d'augmenter les impôts locaux

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www.boursier.com , modifié à
La candidate socialiste estime que la pression fiscale a atteint son maximum...

Si elle est élue, la candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo promet de ne pas augmenter les impôts locaux durant son mandat, dans une interview accordé au quotidien 'Les Echos'. "J'ai dit dès cet automne que la pression fiscale avait atteint son maximum pour les ménages et pour les entreprises même si à Paris les impôts locaux restent modérés", souligne-t-elle. Impôts locaux: +27% depuis 2008 D'après le chiffrage réalisé par l'Institut Montaigne, les impôts locaux ont augmenté de 27% depuis 2008 à un peu plus de deux milliards d'euros, contre +15,4% à Bordeaux, +12% à Lille, +23% à Lyon ou encore +31,6% à Marseille. Le think tank note que "les ressources de Paris ont été dynamiques, notamment entre 2008 et 2012, du fait de la forte croissance des prix immobiliers et des transactions immobilières (pour le département) et de la hausse des taux des impôts locaux (principalement de la taxe d'habitation) décidée par la ville de Paris". Dans le détail, la taxe d'habitation (+4,7% par an depuis 2007) s'élève à 462 euros en 2013 et la taxe foncière (+9,4%) à 635 euros . Malgré une progression plus rapide que dans les autres villes, l'institut note que le montant acquitté à Paris reste structurellement inférieur aux autres villes. Pas d'augmentation d'impôts pour les entreprises Anne Hidalgo n'a donc pas l'intention d'accroître la fiscalité des entreprises installées à Paris. "En 2013, elles ont versé 1.746 millions d'euros de CVAE - cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises - contre 814 millions de taxe professionnelle en 2010. Mais le paradoxe est que Paris ne retire aucun avantage de cette hausse puisqu'elle reverse ce surplus aux nouveaux fonds de péréquation nationaux", détaille la candidate. Pour mémoire, ce mécanisme de redistribution vise à réduire les écarts de richesse, et donc les inégalités, entre les différentes collectivités territoriales. Anne Hidlago juge cet effort de solidarité "normal" mais souhaiterait qu'il soit "davantage fléché vers la métropole du Grand Paris au lieu d'être disséminé dans toute la France".